Depuis Bordeaux, Alain Juppé a confirmé lundi "une bonne fois pour toutes" qu'il ne serait "pas candidat" à l'élection présidentielle (Déclaration Intégrale), ni le recours à François Fillon, dont il a affirmé que "l'obstination" conduisait à une "impasse". Retour sur sa journée particulière.
Malgré les nombreux "appels" et le regret de la radicalisation de François Fillon, il dit ne pas être "en mesure" de relever le défi et rassembler.
Je confirme une bonne fois pour toutes que je ne serai pas candidat à la présidence
de la République (...)
Pour moi, il est trop tard...
Regardez le reportage d'Elise Galand et Didier Bonnet, à la mairie de Bordeaux ce lundi.
Ajoutant d'un air grave qu'il n'incarnait pas, à 71 ans, le "renouvellement".
J'ai reçu de très nombreux appels me demandant de prendre la relève (...)
j'ai réfléchi (...)
A mes yeux, le plus important était le rassemblement de la droite et du centre...
Le passage de témoin se ferait dans la douleur (..)
Je ne suis pas en mesure et je confirme une bonne fois pour toutes que je ne serai pas candidat...
Ecoutez sa déclaration dans son intégralité.
Disant avoir reçu "de très nombreux appels" en faveur de sa candidature qui l'ont "fait hésiter", M. Juppé a définitivement exclu de se présenter comme un recours à François Fillon, empêtré dans l'affaire de l'emploi présumé fictif de son épouse.
Il a choisi Bordeaux pour sa déclaration publique. S'exprimant depuis son fief, le finaliste de la primaire de la droite, largement remportée par François Fillon, a déploré le "gâchis" de sa propre famille politique.
Ecoutez sa déclaration dans son intégralité.
Un "boulevard devant lui"
Alain Juppé dénonce le gâchis :Au lendemain de notre primaire (...) François Fillon, à qui j'avais immédiatement apporté mon soutien, (...) avait un boulevard devant lui, je lui ai renouvelé ce soutien à plusieurs reprises
Son système de défense fondé sur la dénonciation d'un prétendu complot et d'une volonté d'assassinat politique l'ont conduit dans une impasse.
Le week-end a été décisif : François Fillon maintenant coûte que coûte sa candidature, les conditions n'étaient pas réunies pour qu'Alain Juppé, le second des primaires, prenne la relève.
Or, Alain Juppé avait bien fait passé le message la semaine dernière. Le maire de Bordeaux voulait l'unité derrière lui.