Parmi les interpellés, Saber Lahmar qui avait séjourné à Guantanamo avant d'être blanchi. Son avocat bordelais ne comprend pas son interpellation.
Quatre personnes prises dans ce coup de filet ont été interpellés en région bordelaise : Bordeaux, Mérignac et Floirac, un cinquième à Marmande. La sixième personne suspecte a été interpellée dans Paris Au total : quatre hommes et deux femmes, âgés de 27 à 48 ans. Tous les hommes étaient connus pour des faits de radicalisation. L'un d'eux, Saber Lahmar, âgé de 48 ans était installé à Mérignac depuis 2009. Il était connu pour être acteur de la cause radicale. En 2001 il avait été arrêté en Bosnie, accusé d'avoir fomenté un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Sarajevo. Il avait ensuite passé 8 années derrière des barreaux à Guantanamo. Saber Lahmar, qui a toujours crié son innocence, avait finalement été blanchi et avait trouvé refuge en France, à Mérignac. Maître Blazy, son avocat, s'étonne de cette arrestation de son client, soit religieux mais loin du terrorisme. Cette opération a été menée par la sous-direction antiterroriste. L'algérien est soupçonné d'avoir organisé contre paiement des départs vers la zone irako-syrienne. D'après Maître Blazy, Saber Lahmar a fait des études dans le domaine religieux, notamment en Bosnie. Il y a même enseigné. Dans ce contexte, il a été arrêté par les autorités américaines.Aucune charge n'a finalement été retenue contre lui malgré ces 8 ans passés à Guantanamo. aucun élement n'existe dans son dossier qui prouverait une participation à des choses illégales.
Voyez les explications de Jean-François Géa :
Ecoutez l'interview de Maître Blazy où il explique toute sa surprise de cette interpellation.
Pourquoi il a été libéré de Guantanamo et s'est trouvé en France, à Mérignac en 2009.
Nous avions rencontré Saber Lahmar en 2011. Il nous livrait alors son témoignage sur les conditions de détention à Guantanamo. Il était accompagné de son avocat. Interview réalisée le 23 mai 2011 par Jean-Pierre Stahl.
Les gardes à vue pourraient se prolonger jusqu’à jeudi avant un éventuel transfert vers le parquet antiterroriste de Paris.