Vers 1h30, ce mercredi 5 juillet, un commerçant de la rue des Faures a été violemment agressé. Il avait manifesté la veille pour protester contre la montée des infractions dans le quartier.
Montée des violences, ou représailles ? Le patron du bar El Boqueron agressé dans la nuit de mardi à mercredi, avait manifesté avec ses collègues de la rue des Faures contre les trafics de drogues et les délits qui avaient lieu devant leurs échoppes.
Il s'est réveillé, il parle. Il a quand même un traumatisme crânien et quelques fractures...
Le gérant du Mogador est révolté par cet acte de violence, qu'il voit comme une représaille:
Il a fallu qu'un homme se fasse agresser parce qu'on a osé condamner le trafic, la violence...
Depuis plusieurs années, l'association cherche à alerter les autorités de la monté des infractions dans leur quartier. Ils estiment que la préfecture et la mairie n'ont pas fait assez pour Saint-Michel.
Pourtant, le préfet Pierre Dartou rappelle que la fréquence des patrouilles a augmenté depuis janvier dernier :
Nous sommes conscients de la situation à Saint-Michel, nous ne sommes pas restés inactifs. Depuis le début de l'année, la police a effectué plus de 400 interventions dans ce quartier.
Jean-Louis David, adjoint au maire en charge de la vie urbaine, a souhaité rassurer les habitants et commerçants du quartier:
Ce matin, le maire Alain Juppé me disait qu'il accepterait volontiers une nouvelle caméra rue des Faures, parce qu'il y a un angle que la police ne peuvent pas voir.
Une enquête a été ouverte pour attraper les agresseurs, qui étaient trois d'après un témoin.