Une association anti-nucléaire, qui conteste le caractère "écologique" des voitures électriques Bolloré, déjà épinglées par le Jury de déontologie publicitaire pour le recours à ce terme dans des publicités, a déposé mardi une plainte au pénal à Bordeaux pour "publicité mensongère".
En dépit d'une décision rendue en avril par le Jury de déontologie publicitaire (JDP), le site internet de la Bluecub, voiture électrique du groupe Bolloré roposée en partage dans Bordeaux et son agglomération, continue d'accoler le terme "écologique" à la Bluecub, a déploré le directeur de l'Observatoire du nucléaire, Stéphane Lhomme, qui a déposé la plainte au Tribunal de grande instance.
Mardi à la mi-journée, le site Internet de Bluecub vantait une voiture "économique, écologique, agréable", affirmant que "la planète" profitait" "aussi de ses qualités écologiques". "Nous voulons faire cesser ses publicités" et, "plus généralement, interpeller l'opinion publique" sur le fait que remplacer des voitures à essence ou diesel par d'autres voitures "polluantes" n'est pas une solution, a poursuivi Stéphane Lhomme, qui a ensuite apposé sur deux Bluecub garées non loin du TGI des autocollants proclamant "certifié pro-nucléaire". Il a également débranché les deux véhicules connectés à des bornes électriques et qui étaient en charge.
En avril, le Jury de déontologie publicitaire, instance liée à l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), avait déjà épinglé la Bluecub, jugeant qu'elle ne pouvait se prévaloir, contrairement à ce qu'indiquait les publicités, du qualificatif d'écologique. Jeudi dernier, cette même instance a réitéré ses critiques envers d'autres voitures électriques: Zoé de Renault, Bluely à Lyon et Autolib à Paris, ces deux dernières, proposées en partage, appartenant aussi à Bolloré.