En Aquitaine, c'est en Gironde que l'épidémie progresse le plus ces derniers jours, comme l'indique l'ARS mardi soir 25 août. Le département est de fait classé " en vulnérabilité élevée ". La préfecture prépare un plan de lutte commun à la métropole dévoilé d'ici la rentrée.
À quelques jours de la rentrée, l'épidémie progresse en Gironde, c'est ce qui ressort du dernier bulletin de l'ARS ce mardi 25 août. En Gironde, les drives tests ont connu une très forte affluence, surtout de jeunes. Et très logiquement, lorsqu'on teste plus, on a plus de probabilité d'obtenir des cas positifs en cherchant à atteindre une population ciblée et avertie.
Le département connaît une progression qui le place au troisième rang des départements comptant le plus de personnes positives au quotidien après La Réunion et Paris. ( données établies au 25/8 par Santé publique France ) Soit 131 personnes par jour en Gironde.
Tous les indicateurs de la présence du virus progressent
Dans le département le plus peuplé d'Aquitaine, l’ensemble des indicateurs sont à la hausse depuis plusieurs jours. Le nombre de clusters, c'est-à-dire de foyer épidémique, est en augmentation note l'ARS : 14 recensés toujours en cours pour ce dernier bulletin sur les 31 que compte la région Nouvelle-Aquitaine. Ils sont situés principalement sur les lieux de vacances, la côte en l'occurence et dans l'agglomération bordelaise. Deux EHPAD également enregistrent des cas de Covi-19 à Bordeaux et Bouliac. Pour mémoire, un foyer épidémique est recensé dès lors que trois cas sont avérés ou probables au sein d'une même communauté.
La présence du virus dans la population est mis en évidence par le taux d’incidence qui précisément augmente très fortement depuis plusieurs jours passant de 21,1 à 51,9 pour 100 000 habitants en une semaine. En clair, sa présence a doublé. C'est aussi le résultat de tests plus nombreux effectués par les Girondins ou les personnes présentes dans le département et qui se font tester.
Le taux de positivité, c'est-à-dire le nombre de cas avérés positifs lors des tests, est également en augmentation sérieuse. Là aussi, il double presque : sur 100 personnes testées, 4,2 sont positives contre 2,3 % la semaine précédente. Pas moins de 20 231 tests ont été réalisés dans la semaine du 15 au 21 août, dépistages organisés sur les lieux touristiques de la côte notamment ou encore à Bordeaux dans différents drives. Les vacanciers de retour, beaucoup de jeunes parmi eux, ont préféré connaître leur statut de retour dans les familles : positifs ou négatifs. 848 personnes se sont avérées porteuses du virus. Autant de patients qui devront connaître l'isolement en quatorzaine de préférence.
À noter que pour autant, le nombre de passages aux urgences reste stable ainsi que le nombre de consultations pour suspicion de COVID-19 chez SOS-Médecins. La Gironde de fait concentre le plus grand nombre d'hospitalisations : 42 malades sur 71 pour l’ensemble de la région. Et toujours 7 en réanimation sur 12 pour la région.
Un plan de lutte en préparation
En réponse à cette recrudescence, le préfet délégué à la sécurité, Martin Guespereau, a réuni mardi 25 août les maires des 28 villes de l'agglomération bordelaise. La préfecture pourrait décliner localement, d'ici la fin de la semaine, un plan national de lutte contre l'épidémie élaboré pour les grandes métropoles qui ont des situations souvent communes.
La réflexion a donc été lancée pour que la stratégie sur les tests, les masques, les transports, l'abord des écoles, les marchés de plein air, soit élaborée ensemble et valable pour toutes les communes. Et ce d'ici la rentrée des élèves et le retour au travail pour quasiment tout les habitants de l'agglomération.
Accélération dans la région
À la lumière de cette progression des chiffres, la Gironde est placée en "vulnérabilité élevée" comme 10 onze autres départements en France qui sont les Bouches-du-Rhône, la Guyane, les Hauts-de Seine, l'Hérault, le Loiret, Paris, le Rhône, la Sarthe, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne.Les Pyrénées- Atlantiques restent en vulnérabilité modérée et les autres départements en vulnérabilité limitée, avec une vigilance particulière dans le Lot-et-Garonne