A chaque fête de fin d'année son lot d'accidents domestiques. Les enfants de moins de 4 ans en sont les principales victimes. Les tentations sont grandes et les parents moins vigilants. Le centre anti-poison de Nouvelle-Aquitaine livre quelques recommandations essentielles.
"Ce sont surtout les 0 - 4 ans qui posent le plus de soucis. Les petits vont toucher à tout" explique Sophie Staes, médecin au centre anti-poison de Nouvelle-Aquitaine."Parfois la grand-mère laisse des médicaments traîner sur la table de nuit, ça arrive souvent" prévient-elle. Et pendant que les plus petits explorent les alentours et vont mettre en bouche toutes sortes d'objets ou de produits, les parents, tout à la fête de Noël, relâchent leur attention.
Le danger des piles bouton
Des objets colorés, brillants, ils sont nombreux à tenter les enfants en cette période de fête.
"Les bouquets de houx avec leurs petites boules rouges, les piles bouton livrées avec les jouets ou les appareils electro-ménagers. Ils arrivent à les avaler et ça ce sont des intoxications qui, si on ne les prend pas en compte rapidement, peuvent être très graves" assure une autre médecin du service, Françoise Giraud.
Des recommandations que nous détaillent la responsable de l'unité anti-poison et toxicovigilance Magali Labadie, invitée dans le 12/13 Aquitaine.
Attention donc de ne rien laisser à portée des plus jeunes. Et surtout, n'hésitez pas à contacter le centre anti-poison et de toxicovigilance de Nouvelle-Aquitaine au 05 56 96 40 80.
Mieux vaut en effet téléphoner pour rien que risquer de graves complications.
Le centre répond aux appels 7 jours sur 7 et 24 h sur 24. Il reçoit en moyenne un appel toutes les sept minutes dont 40% concernent les enfants de moins de quatre ans.
Les principales intoxications sont liées aux médicaments, aux produits ménagers et aux plantes.
Gardez les emballages d'origine pour pouvoir communiquer la liste des excipients en cas de problème. Les médecins du centre pourront ainsi plus facilement poser un diagnostic.
Suivi jusqu'à complète guérison
Ils assurent également le suivi des patients. "On rappelle les gens pour comprendre ce qui a pu se passer et les accompagner jusqu'à la guérison complète" explique Arnaud Moltini, infirmier urgentiste du centre.
"Ca permet aussi de détecter des anomalies dans des objets ou produits à priori anodins mais qui finalement ne le sont pas" ajoute Sophie Staes.
Exemple : le slime. Cette pâte que fabriquent les enfants à base de farine et de solvants. Et peut provoquer de très sévères allergies.
Dans le reportage qui suit, nos reporters se sont rendus dans les locaux du centre anti-poison de Nouvelle-Aquitaine installé au sein du pôle urgence de l'hôpital Pellegrin à Bordeaux.