Si le maire de Bordeaux se plait à laisser, depuis le début de l’année, des petits cailloux dans le jardin de Laurent Wauquiez, Alain Juppé n’a toujours pas quitté officiellement Les Républicains. Mais plus les semaines passent, plus la rupture semble se profiler…
Mercredi 11 avril, Alain Juppé a partagé un petit-déjeuner avec les responsables d'Agir, un parti politique pro-européen et très Macron-compatible, composé d'exclus des Républicains, comme la sénatrice Fabienne Keller ou le député Franck Riester.
Le maire de Bordeaux n'a pas rallié ce mouvement mais a encouragé ses membres à poursuivre leur travail, notamment en vue des prochaines élections européennes.
Une séquence politique soigneusement médiatisée, lors de laquelle il a aussi appelé à un nouveau mouvement de la droite et du centre, tournant encore plus le dos aux Républicains.
Objectif Europe... mais pas seulement
Alain Juppé aimerait incarner un grand rassemblement pro-européen qu’il appelle de ses vœux pour les élections européennes qui se dérouleront l’année prochaine.
Le maire de Bordeaux est en lien avec l’Elysée à ce sujet et plus les semaines vont passer plus l’implication d’Alain Juppé pour ces élections européennes sera importante.
Mais il y a un autre enjeu suite à ce petit déjeuner, plus local : les élections municipales de 2020. E effet, Alain Juppé réfléchit à une nouvelle candidature à Bordeaux, avec pour objectif de monter une liste ou figureraient des membres du parti présidentiel En Marche.
Mais pour y parvenir, Alain Juppé doit donner des gages d’ouverture et montrer qu’il n’est pas un adepte de la ligne Wauquiez. Quitte à déplaire cette fois-ci aux militants bordelais des Républicains qui ne voient pas ces alliances d’un très bon œil...