La circulation virale s'intensifie en Nouvelle-Aquitaine. Même si le nombre des hospitalisations est contenu grâce à la vaccination, les instances de la santé et de la préfecture annoncent de nouvelles mesures de prévention et de contrôles, suite aux annonces du ministre de la santé.
D'après le point épidémique de l'ARS Nouvelle-Aquitaine, "la cinquième vague épidémique devient effective en Nouvelle-Aquitaine. Le virus circule désormais très activement dans l'ensemble des départements". Au cours de la semaine 46 (du 15 au 21 novembre), "11 562 nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés, soit 5 311 de plus que la semaine précédente".
Le taux d'incidence a bondi à 227/100 000 alors qu'il était de 134 la semaine précédente en nouvelle Aquitaine avec un taux de positivité par rapport au nombre de tests effectués de 5,7 %.
En revanche, les hospitalisation n'augmentent pas de la même façon. On compte 636 personnes hospitalisée dans notre région dont 181 en Gironde et 8" malades admis en soins critiques (44 en Gironde).
L'occasion pour l'Agence de santé, par la voix de sa directrice adjointe, Véronique Billaud, de rappeler une fois encore le respect des gestes barrières : port du masque en lieux clos ou très fréquentés, distanciation physique, aération des locaux et pass sanitaires. Et le mot d'ordre est une mobilisation pour ce rappel de ces gestes ainsi qu'une incitation à effectuer le rappel du vaccin contre le Covid-19, la fameuse "3è dose", des plus de 65 ans et désormais des plus de 18 ans.
Dépistages et vaccins
Dans ce contexte, le "testing" a évolué selon Daniel HABOLD, directeur de la santé publique. Si les tests PCR sont devenus payants, des opérations de dépistages sont effectuées, et donc gratuits (payés par la CPAM) "pour les personnes cas contact, dans le cadre de clusters et auprès des établissements de l'Education Nationale".
En Nouvelle-Aquitaine, au 23 novembre 2021, en population générale, la couverture vaccination complète à 80,8 % (+ 0,2 point). "Ramenée à la population éligible, c'est à dire les personnes âgées de 12 ans et plus, cette couverture s'élève à 92%.
Quant au vaccin contre le Covid-19, le médecin explique que l'accès au rappel, la 3è dose, est ouvert désormais aux plus de 18 ans (dès le 27 novembre) dont la 2è dose date de plus de 5 mois. Une 3è dose obligatoire donc pour le pass sanitaire. Ces personnes ont donc jusqu'au 15 février pour s'acquitter de cette piqûre de rappel. Si vous n'avez pas de 3è dose à cette date (pour ceux qui se sont vaccinés au plus tôt), vous ne pourrez plus avoir accès aux lieux qui le réclament.
"À compter du 15 décembre 2021, le « pass sanitaire » des plus de 65 ans ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait dans un délai de 7 mois à compter de la dernière injection ou de la dernière infection. À compter du 15 janvier, cette règle sera étendue à l’ensemble des Français âgés de plus de 18 ans".
Quoi qu'il en soit, votre pass sanitaire sur l'application "Tous anti-covid" doit vous indiquer les délais qui vous concernent.
Par ailleurs, les règles concernant les tests PCR du pass sanitaire ont changé. "À compter du lundi 29 novembre 2021, seuls les tests PCR et antigéniques datant de moins de 24 heures seront des preuves constitutives du « pass sanitaire »".
En savoir plus sur le site du gouvernement
Concernant les stocks, le médecin assure qu'"il y en aura assez". Même si la prise de rendez-vous s'intensifie depuis deux jours sur les plateformes, on serait en mesure d'utiliser 300 000 doses par semaine en Nouvelle-Aquitaine en s'appuyant, notamment en Gironde, sur les pharmacies et médecins de ville qui pourraient assumer près de la moitié des injections.
"Nous avons pris des mesures exceptionnelles. Les centres ont augmenté leur capacité de vaccination et augmenté leurs plages d'ouverture. Et dès ce week-end, nous avons 50 centres ouverts en Nouvelle-Aquitaine", affirme Véronique Billaud
Directrice adjointe ARS Nouvelle-Aquitaine.
Des contrôles, masque et pass
La préfète, Fabienne Buccio, rappelle que ces nouvelles mesures nationales sont complétées par des mesures régionales. Le décret publié ce jour stipule les modalités du port du masque obligatoire en milieu clos et de l'obligation du pass sanitaire. En Gironde et "en concertation avec les maires concernés", ces mesures sont complétées par l'obligation du port du masque en centre-ville de Bordeaux et de Libourne, sur les marchés même en extérieur et comme toujours "dans les files d'attente, les transports et aux abords des établissements scolaires".
Les contrôles devraient s'intensifier dans les semaines à venir et porteront tant sur le port du masque que sur le pass sanitaire. Pour les plus de 65 ans, ils devront avoir reçu leur 3è dose au 15 décembre et au 15 février pour les plus de 18 ans.
Les contrôles seront effectués "autant auprès des gérants de ces établissements qu'auprès des personnes qui les fréquentent".
Pour information, depuis l'instauration du pass sanitaire, le 9 août, les forces de sécurité (policiers et gendarmes) "ont contrôlé en Nouvelle-Aquitaine 10785 ERP (2400 en Gironde), 60 000 personnes (24600), 455 infractions (84) ont été relevées et149 établissements (4) ont été fermés administrativement, détaille Delphine Balsa, directrice de cabinet de la préfète.
A l'école, aération et dépistage
Aération, gestes barrière, limitation des brassages et port du masque à l'intérieur, c'est le quotidien désormais de l'école au lycée, avec une "attention particulière" à la cantine d'après Marie-Christine Hébrard, Dasen de Gironde.
La nouveauté c'est que la classe "ne ferme plus" en cas de dépistage d'un cas positif. "Par contre, on va demander à l'ensemble des élèves de la classe de se tester. Pourront revenir en classe tous les négatifs. Les positif devront s'isoler. ils resteront à l'isolement le temps nécessaire".
"Pour les élèves de sixième qui sont encore dans la tranche qui n'ont pas accès à la vaccination, nous avons distribué dans un certain nombre d'établissements des autotests". Ils devraient les utiliser deux fois par semaine "à la maison".
Des masques transparents seront utilisés pour les professeurs et personnels travaillant avec les plus jeunes et les handicapés.
Cette montée en puissance, est motivée par la flambée des contaminations et dit-on ici, par l'objectif de "profiter des fêtes de fin d'année" et permettre également le maintien de l'économie dans cette période d'achats.
La conférence de presse se tenait ce 26 novembre en préfecture de Gironde en présence de :
- Fabienne Buccio, préfète Nouvelle-Aquitaine et de Gironde et sa directrice de cabinet, Delphine BALSA
- Véronique BILLAUD, directrice adjointe de ARS Nouvelle-Aquitaine et Bénedicte Motte, directrice départementale ARS
- Daniel HABOLD, directeur de la santé publique
- Marie Christine Hébrard, Dasen de Gironde (Education Nationale),