Le Girondin Jean-Jacques Savin, 75 ans, qui avait traversé l'océan Atlantique dans un tonneau en 2019 avant de repartir le 1er janvier pour le traverser à la rame, avait déclenché vendredi ses balises de détresse et son équipe n'avait plus "plus aucun contact". Son corps aurait été retrouvé ce samedi à bord de son bateau.
Les secours portugais avaient repéré son embarcation retournée au large des Açores dès hier mais ils ont du attendre aujourd'hui, samedi, une météo plus clémente pour monter à bord. C'est là, que son corps a été retrouvé, sans vie, a confirmé son entourage.
Ce samedi après-midi, le message inquiétant de sa fille Manon avait été relayé sur la page facebook "Jean Jacques Savin : Traversée de l'Atlantique à la rame" :
"Vous recevez très régulièrement des nouvelles de mon père et votre ami Jean Jacques Savin dans sa traversée de l’Atlantique à la rame. Vendredi dans la nuit à 00h34 Jean Jacques a déclenché ses 2 balises de détresse exprimant une situation de très <grande difficulté>. Nous sommes bien sûr très inquiets. Tout a été mis immédiatement en œuvre en coordination avec les services de secours en mer Français, Portugais et Américains. Nous reviendrons vers vous à mesure des informations reçues » Manon SAVIN.
Son équipe était notamment en contact avec le CROSS Gris-Nez (Pas-de-Calais), en charge des secours en mer des marins français. Selon le responsable de la communication de l'équipe de bénévoles, Jean-Jacques Savin se trouvait au moment des derniers contacts, au large, au nord de Madère et faisait route vers la petite île de Ponta Delgada, dans l'archipel des Açores, pour réparer.
Car après avoir été dérouté en raison de mauvais vents et avoir considérablement rallongé son parcours prévu, le septuagénaire rencontrait de graves problèmes avec des pannes de batteries électriques et de capteurs solaires. Le 19 janvier, il postait "Je rencontre quelques problèmes depuis une dizaine de jour : le capteur solaire (qui doit recharger la batterie de mon désalinisateur d’eau) ne fonctionne plus. Je suis obligé d’utiliser mon désalinisateur manuel mais cela me coûte de l’énergie physique.
Mais il ajoutait : "Rassurez-vous, je ne suis pas en danger !"
Jean-Jacques Savin, habitant d'Arès sur le bassin d'Arcachon, avait quitté le 1er janvier Sagres, au sud du Portugal pour tenter de traverser l'Atlantique à la rame en canot et devenir "le doyen de l'Atlantique", "une façon de narguer la vieillesse". Il avait fêté ses 75 ans le 14 janvier à bord de son canot "Audacieux" de huit mètres de long, 1,70 m de large, équipé de deux cabines, à l'avant et à l'arrière, et d'un poste de rame, au milieu.
"Je pars en vacances vers le grand large, je prends trois mois de vacances", avait-il
indiqué peu avant son départ.
En 2019, cet ancien militaire avait passé plus de quatre mois dans un bateau en
forme de tonneau de trois mètres de long et 2,10 m de diamètre pour traverser l'Atlantique en solitaire, ballotté par les vents et les courants.