Seule une ligne de tramway sépare les 4000 habitants des Aubiers, quartier HLM historique de Bordeaux-Lac, de leurs voisins de Ginko, où la population est plus aisée.
Aujourd'hui, Bordeaux-Lac recouvre deux réalités. Aux Aubiers, constitués de grandes barres HLM où le taux de chômage avoisine les 30%, le lien social est très développé."Ici. les anciens accueillent les nouveaux. La-bas, (à Ginko ndlr), on a jeté tout le monde et voilà", juge un habitant.
Un gymnase, très attendu, doit bientôt ouvrir ses portes à Bordeaux-Lac. "On ne sait pas encore à qui il appartiendra" s'interroge Eddy Durteste, directeur de l'association Urban Vibrations School. "Cela créé des dissensions" poursuit-il.
À Ginko, un terrain de jeux pour enfants a été construit. "Les habitants des Aubiers s'en sont saisis, et au début, cela a été sujet à quelques tensions", rappelle Eddy Durteste.
Des quartiers qui se mélangent peu. C'est aussi la réalité de l'autre côté de la Garonne : Darwin, La Benauge, la Bastide. La Rive droite de Bordeaux, historiquement ouvrière, est en pleine mutation.
Aux Bassins à Flots, ce sont 60 000 m² de logements qui voient le jour. Le projet Euratlantique transforme le quartier de la gare. Les constructions changent la physionomie de la ville mais aussi le quotidien des bordelais qui doivent apprendre à écrire un avenir commun.
