L’évacuation du site à la demande de la préfecture devrait intervenir le 17 août. Certains occupants ont déjà quitté les lieux, les autres cherchent une solution de repli.
La trentaine de caravanes partie tôt dimanche matin, a finalement été contrainte de revenir à la case départ quelques heures plus tard. Le terrain qu’ils convoitaient était une propriété privée qu’ils disent avoir dû quitter sous la menace. Les occupants du bidonville de Villenave d’Ornon, sont sur la sellette. Le camp qu’ils occupent chemin de la Caminasse devrait être évacué par les forces de l’ordre sur ordre de la préfecture dans les prochains jours, vraisemblablement le 17 août.
Certains ont déjà quitté les lieux ces dernières semaines, d’autres sont toujours là. Il s’agit souvent de travailleurs saisonniers roms ayant quitté la Roumanie. "Les gens d’ici travaillent tous", explique Vrincéane Costel.
" Ils travaillent dans la vigne, dans le bâtiment, ou dans le nettoyage".
Vrincéane Costel
Des travaux précaires qui n’offrent pas de situation stable aux familles d’autant qu’elles sont contraintes de lever le camp régulièrement. "On ne peut pas bouger tout le temps comme cela, c’est très angoissant", explique une femme.
Depuis le début de l’année plus de deux mille personnes ont établi leur base de vie sur ce site. Des baraquements de fortune bien souvent insalubres situés en zone inondable que la préfecture leur enjoint de quitter depuis plusieurs semaines déjà.
Face au problème d’hygiène et de sécurité que cela pose, la préfecture assurait en juin dernier vouloir régler la situation. "Il y a d’abord un travail de diagnostic social qui doit être reconduit pour savoir quelles sont les populations qui sont à la fois volontaires et éligibles au dispositif d’accompagnement social en matière de relogement et d’intégration dans la société française", expliquait Julien Babilotte, directeur de cabinet du préfet de la Gironde.
"Mais encore faut-il que ces populations soient volontaires pour s’y inscrire et puis aussi que les conditions administratives soient remplies".
Julien Babilotte
La semaine dernière la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS), se serait justement rendue sur le site pour réaliser avec les occupants des évaluations sociales. Actuellement, plus de 1700 personnes vivent en Gironde dans un bidonville comme celui-ci.