Blocages des agriculteurs : centrales d'achats, rond-points... Le point sur la mobilisation en Gironde et en Dordogne

Les agriculteurs sont toujours mobilisés ce 30 janvier et avaient programmé plusieurs blocages sur des ronds-points en Gironde et en Dordogne. L'accès aux centrales d'achat de Leclerc et Auchan à Beychac-et-Caillau, ont été empêchés. Même procédé en Dordogne, à Brantôme.

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Alors que certains points de blocages ont été levés en Lot-et-Garonne ou au Pays basque, d'autres barrages sont toujours en place à l'appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, estimant que "les annonces du premier ministre n’ont pas convaincu". 

C'est pourquoi ce mardi matin, après le blocage de Langon par les viticulteurs, désormais levé, d'autres points en Gironde étaient investis par les agriculteurs et leurs tracteurs. De quoi ralentir et perturber la circulation sans la bloquer, selon eux, à l'entrée de Libourne, à Saint-André de Cubzac, au rond-point de la station Leclerc à St Magne de Castillon et sur les cinq axes d'accès à Sauveterre-de-Guyenne.

Des usagers compréhensifs

À Saint-André-de-Cubzac, ce mardi matin, sur le rond-point de La Garosse près de l'autoroute A10, une vingtaine de tracteurs et des agriculteurs ont organisé un barrage filtrant depuis 6 heures.

Derrière leurs volants, automobilistes et routiers patientent, mais semblent compréhensifs. "On est un peu gênés dans notre quotidien, mais je soutiens le mouvement", assure ce conducteur, l'air concerné. "Des gens qui triment toute l'année sans vacances avec des salaires intolérables, qui nous nourrissent et ne sont pas écoutés : je trouve ça odieux". Cet autre monsieur comprend, "mais" la cible n'est pas la bonne selon lui. Il faudrait bloquer "les gens en haut-lieu..."

À Libourne, vers 7h30, on comptait une cinquantaine de tracteurs et une centaine d'agriculteurs s'étaients regroupés à l'entrée de la ville de Libourne sur la D1089. Selon Olivier Chaignaud, de la FNSEA33 qui était sur place, "la circulation est ralentie ou déviée". Alors que des tracteurs tentent de monter sur Paris et que la mobilisation paysanne est importante, il estime que le compte n'y est pas. "On veut encore des réponses". Il faut des avancées supplémentaires, "pour la simplification". Mais aussi pour "nos revenus". Et surtout, il insiste, "des réponses claires".

Blocage de deux centrales d'achat

À Beychac-et-Caillau, sur la RN89, c'est la Coordination rurale 33 qui est à l'origine du mouvement. Une vingtaine de tracteurs bloque la centrale d'alimentation des magasins Leclerc, mais aussi la centrale d'achat des magasins Auchan. "On bloque les centrales de façon à ce qu'aucun camion ne rentre et ne sorte" explique Francis Queyral de la CR 33. 

La situation est calme et les gendarmes qui sont sur place discutaient avec les agriculteurs ou camionneurs. "C'est aussi en soutien avec ceux qui sont montés à Paris. On veut une union, même si nous avons des différences syndicales", précise le syndicaliste. Mais il reste prudent. Pour avoir écouté les informations toute la nuit, il sait qu'au matin, la confédération rurale partie d'Agen lundi pour rallier le marché de Rungis a été temporairement bloquée à Limoges par les CRS. 

Poursuite du mouvement en Dordogne

En Dordogne aussi, la mobilisation continue. Plusieurs point de blocage sont en cours dans le département : le rond-point de La Bachellerie, mais aussi à Montpon-Ménestérol et à Brantôme.

Près de 80 tracteurs se sont rassemblés au rond-point, ce mardi après-midi. Les agriculteurs y opèrent un barrage filtrant avant de se rendre devant la grande surface de la commune. 

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