Une manifestation improvisée s'est déroulée hier soir à Bordeaux, suite à l'annonce du Premier Ministre d'utiliser l'article 49-3 pour adopter la réforme des retraites. Près de 200 personnes se sont rassemblées, place Pey-Berland.
Samedi soir, vers 19h, entre 150 et 200 personnes se sont retrouvées place Pey-Berland, à Bordeaux, devant la mairie, pour protester contre l'utilisation de l'article 49-3, annoncé hier, par le Premier Ministre.
?Rassemblement à #bordeaux, place Pey Berland, en réponse à l’utilisation de l’article 49.3 du gouvernement
— Stéphane DUPRAT (@stephane_dprt) February 29, 2020
➡️ Des manifestants s’exprimant « 49.3 on en veut pas,... »
➡️ des camions de polices passe et ravivent les voix #bordeaux #manifestation #GilletsJaunes #syndicats pic.twitter.com/Pr72AL2XbP
Ils se sont réunis suite à une concertation sur les réseaux sociaux : un message Facebook de Philippe Poutou circulait en effet dans plusieurs groupes. Des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs grandes villes de France.
Philippe Poutou, porte-parole du NPA, faisait partie de la foule. "On est là parce que le 49-3 vient d'être imposé par le gouvernement. On est pas nombreux mais il fallait marquer le coup", explique-t-il dans une vidéo sur Twitter.
À Bordeaux, réaction de notre porte-parole à @PhilippePoutou sur l’utilisation du 49.3
— L’anticapitaliste (@Lanticapitalis1) February 29, 2020
« Dans les jours qui vont venir il y aura une riposte »
Via @EnLuttes pic.twitter.com/9vzCxE5dKo
Deux heures plus tôt, le Premier Ministre annonçait sa volonté d'accélerer le processus d'adoption de la réforme des retraites en déclenchant le 49-3.
"On est pas surpris. On connait le gouvernement, ses méthodes et son acharnement. On est dans un week-end où l'on ne discute que du coronavirus et le gouvernement en profite pour s'occuper des retraites. Cela montre bien leur politique", déclare Philippe Poutou, qui annonce que des manifestations devraient s'organiser dans les prochains jours.
?Rassemblement à #bordeaux, place Pey Berland, en réponse à l’utilisation de l’article 49.3 du gouvernement
— Stéphane DUPRAT (@stephane_dprt) March 1, 2020
➡️retour en image de la soirée #bordeaux #manifestation #GilletsJaunes #syndicats pic.twitter.com/nHR3sqUzFU
Les manifestants sont d'abord restés place Pey-Berland avant de marcher vers les quais et le quartier Saint-Michel. Ils se sont ensuite dispersés, vers 23h, à leur retour vers la mairie.
Sur leur parcours, les pompiers ont été mobilisés six fois, pour des feux de poubelles. La porte d'une permanence LREM a également été tagguée.Selon la police, aucune autre dégradation n'a été constatée. Aucune interpellation n'a également eu lieu.
Seconde manifestation ce dimanche
Une seconde manifestation, d'une cinquantaine de personnes, s'est également tenue ce dimanche matin, devant la mairie.
"Je suis outrée, c'est une énième claque", lâche l'une des manifestantes. Outré, le terme est repris plusieurs fois par les manifestants.
"Le gouvernement ne prend pas en compte ce que dit le peuple. On se rend compte que les manifestations ne servent à rien. Et ça risque de dégénérer maintenant", promet l'un d'eux.
Inutiles les manifestations ? "Bien sûr que non", pour Séverine Rizzi, secrétaire générale CGT Cheminots à Bordeaux.
"Nous avons sensibilisés la population sur cette loi. Le gouvernement a tout essayé et aujourd'hui ils sont acculés, alors ils utilisent le passage en force", explique la secrétaire générale, assurant que "tout le monde reste bien déterminé".
L'intersyndicale a également appelé à la mobilisation, à Paris. "De nouvelles formes de protestation vont y être déterminées", assure Séverine Rizzi.