Marine Le Pen tenait un meeting au parc des expositions de Bordeaux Lac. 2000 personnes ont assisté au meeting de la candidate du Front National. Dans les rues, un millier de manifestants s'opposait à sa venue, avec quelques incidents en fin de parcours.
Marine Le Pen, confrontée à plusieurs affaires judiciaires, a critiqué les médias et leurs "flèches venimeuses".
Elle a aussi chargé ses adversaires "coalisés", Emmanuel Macron, " nouvel avatar du hollandisme sorti d'une pochette surprise de la finance internationale" et François Fillon, "moulin à promesses".
La candidat du Front National s'en est pris à la pensée "fatiguée" de ses adversaires, "pathétiques illusionnistes dont on connaît tous les tours", mais qui seraient incapables de "dissimuler (leurs) connivences fondamentales". Une référence au soutien apporté dans la semaine par Manuel Valls à Emmanuel Macron et à la rencontre samedi entre le candidat d'En Marche! et le président LR de Paca Christian Estrosi.
"Le premier tour de la présidentielle est une primaire des candidats du système. Au second tour, l'éliminé des deux appellera à voter pour l'autre, ils l'ont déjà dit", a mis en gardeMarine Le Pen.
Elle a ensuite axé son discours autour de la jeunesse :
"Je veux faire en sorte que les jeunes Français puissent vivre" et "travailler" en France, a-t-elle aussi dit, leur adressant une partie de son discours.
Une contre-manifestation était organisée, au même moment, dans les rues de Bordeaux. Le cortège, parti de la Place de la Victoire a rassemblé jusqu'à un millier de personnes. On pouvait y lire les banderoles et drapeaux du CNT, Sud-Solidaires, de la CGT et du NPA.
La tension est montée, Cours Victor Hugo. Un petit groupe a brisé plusieurs vitres notamment d'une banque.
Ceux qui voulaient "vraiment manifester" ont alors repris la main. Philippe Poutou, le candidat du NPA, s'est étonné de la très forte présence policière.