L'opérateur Bouygues Telecom a présenté mardi à Bordeaux une série d'utilisations concrètes de la nouvelle technologie mobile 5G, réalisée
en conditions réelles, avec en particulier des applications en télémédecine et très haut débit.
La technologie 5G, qui doit être déployée principalement à partir de 2020, doit permettre de développer de nouveaux usages (transports, médecine ), et d'accélérer la numérisation de la société grâce à des débits toujours plus élevés.
Bouygues Telecom s'est appuyé sur ses premiers sites 5G à Bordeaux et dans la commune voisine de Mérignac pour présenter ses démonstrations.
"Jusqu'ici, les démonstrations réalisées étaient en condition laboratoire. Ici nous avons deux sites d'ores et déjà installés, nous sommes dans des conditions totalement normales d'usage", s'est félicité le PDG de l'opérateur, Olivier Roussat, en présentant ses tests.
Pilotage à distance d'un véhicule, maintenance à distance, télémédecine ou afflux massif de vidéo très haute définition (4K): Bouygues a présenté une variété d'usage de la 5G en partenariat avec des startups locales et l'équipementier de réseau chinois Huawei.
L'opérateur a assuré atteindre des débits de 2,3 gigabits par seconde (Gbit/s) en 5G, là où la 4G permet de monter à 500 Mbit/s.
Il s'agissait d'équipement dits pré-commerciaux, c'est-à-dire qu'ils intègrent la majorité des dernières normes 5G décidées par l'industrie des télécoms, en décembre puis en juin.
"La technologie est encore naissante et n'arrivera pas tout de suite en Europe", a cependant rappelé M. Roussat, "En France les fréquences devraient être mises à disposition fin 2019, en même temps que les premiers terminaux grand public".
Future norme de téléphonie mobile, la 5G doit permettre aux opérateurs d'offrir non seulement un débit nettement plus important que celui offert par la 4G actuelle mais également un temps de latence, c'est-à-dire de réponse du réseau, largement abaissé, et la possibilité de mieux cibler les appareils.
La 5G, qui doit être commercialisée dans le monde à partir de fin 2019 et début 2020, doit également permettre de répondre aux futurs besoins de connectivité, en particulier dans la voiture autonome, la santé connectée ou encore l'internet des objets.