Des étudiants ont aménagé un squat baptisé "la Ruche" pour y accueillir de jeunes mineurs étrangers isolés, en majorité d'Afrique de l'Ouest, en attente de leur passage devant le juge des enfants. Ils sont expulsables, si on les déclare majeurs.
A leur arrivée 85% d'entre eux sont déclarés majeurs, souvent pour éviter au Conseil départemental d'avoir à les prendre en charge comme la loi les y oblige. Mais aprés recours, 80% d'entre eux sont reconnus mineurs.
C'est pour mettre à l'abri ces mineurs (ou pas) isolés que les étudiants ont créé cette "ruche" il y a 10 mois déjà. Parce qu'en attendant la décision, il n'y a pas de solution d'accueil pour cette cinquantaine de jeunes gens.
Mais, bien-sûr, ce squat et illégal. Aprés avoir voulu les expulser, le Conseil Régional, qui est propriétaire du bâtiment, a finalement décidé qu'ils pouvaient rester jusqu'au mois de juillet.
A l'approche de cette échéance, les jeunes et le collectif de La Ruche, éducateurs, médecins, responsables d'associations humanitaires, sont inquiets. Car déjà, depuis 10 mois, ces jeunes ont un lieu pour souffler.
Qu'est-ce que seraient devenus ces jeunes s'il n'y avait pas eu la ruche ? S'il n'y avait pas des hébergeurs solidaires qui prennent, quotidiennement la place de l'Etat...
Gladys Cuadrat et Jean-Pierre Magnaudet les ont rencontrés.