Les épreuves du baccalauréat sont à nouveau perturbées ce lundi 27 janvier. En cause, les épreuves communes de contrôle continu, les fameuses E 3 C. Certains enseignants et élèves contestent toujours cette nouvelle formule du bac.
Ils ont engagé un bras de fer avec leur ministre. Des professeurs, des élèves et leurs représentants opposés à la réforme du bac qui entre en vigueur cette année pour les classes de première, maintiennent toujours la pression.
Pour la première fois, l’examen introduit le contrôle continu.
Un blocage « festif »
Ce lundi matin, ils ont pris le petit-déjeuner ensemble sur le parvis du lycée Montesquieu à Bordeaux où les épreuves de langue sont programmées pour 11 heures.
Le dispositif est bien rodé et comme la semaine précédente, devant d'autres établissements, des profs venus d’ailleurs (du lycée Gustave Eiffel, du lycée Magendie, et du collège Aliénor d’Aquitaine) viennent soutenir leurs collègues devant les entrées.
Les forces de l’ordre sont là pour encadrer la mobilisation.
Philippe Poutou, candidat aux élections municipales à Bordeaux, aussi.
Un bac "à la carte" selon les enseignants grévistes
Le discours des enseignants reste le même : Ils dénoncent une réforme mal ficelée et une première session organisée dans la précipitation. Pour beaucoup d’entre eux, le nouveau baccalauréat perd son caractère national au profit d’un bac local et entraîne des inégalités entre les élèves.Finalement, la proviseure du lycée Montesquieu a brandi la menace du zéro pointé et fait entrer les 11 classes de première pour qu’elles puissent plancher sur les épreuves.
Epreuves, malgré tout perturbées par le bruit et le désordre orchestrés, par celles et ceux restés à l’exterieur.
A l'intérieur, les élèves ont réclamé leur annulation et obtenu gain de cause.
Elles seront donc reportées à une date ultérieure.
Le lycée Montesquieu reste fermé. Il n' y a pas de cours ce lundi.
Guillaume Pastureau, professeur de sciences économiques et sociales explique les raisons de la colère dans le reportage de Catherine Bouvet et Marc Lasbarrere.
Ailleurs en Gironde, les épreuves ont également été reportées au lycée Max Linder de Libourne.
En revanche, elles ont eu lieu au lycée Jean Monnet de Libourne et ce alors que moins d'une trentaine d'éléves s'est présentée sur les 85 convoqués.
Les absents devront présenter un justificatif valable sous peine d'obtenir un zéro!
Une décision contestée par un enseignant de l'établissement qui "dénonce une répression à tout va comme jamais vue auparavant ".