Bordeaux face au coronavirus : une ville au ralenti

D'ordinaire; Bordeaux le dimanche est une ville animée. Sauf ce 15 mars où la ville vit au ralenti. Les bars ou restaurants sont à l'arrêt, les transports en commun presque inexistants. Seul le marché et les parcs font le plein, entre provisions et bain de soleil.

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De mémoire de Bordelais, la belle endormie n'a jamais aussi bien porté son nom. Malgré un grand soleil et des températures estivales, les rues de Bordeaux sont vides. 


L'annonce faite par le Premier ministre samedi soir de mettre le pays au ralenti, de fermer les lieux qui accueillent du public comme les bars, les restaurants, a eu son effet.

"Nous avons demandé aux gens de ne sortir que pour les choses indispensables, nous demandons même que les réunions en famille ou entre amis n'aient pas lieu", souligne la préfète de la région, Fabienne Buccio. 


Depuis ce matin, les transports en commun sont quasi à l'arrêt car les conducteurs ont fait jouer leur droit de retrait.
 
Bus et tramways sont donc à l'arrêt. Une bonne occasion pour certains de prendre le vélo, pour arpenter la ville. La situation devrait s'améliorer dans les prochains jours, mais le trafic restera perturbé.
 
Ce tableau de solitude est d'autant plus visible dans les rues commerçantes, où boutiques et commerces de bouches ont été obligés de baisser les grilles. Seules les commerces d'alimentation continuent d'ouvrir leurs portes. Pour continuer leur activité, certains ne proposent désormais que de la vente à emporter, ou en livraison.

"C'est vrai qu'il y a beaucoup moins de monde, alors que Bordeaux est d'habitude une ville animée, même le dimanche. Tout le monde a compris la gravité du problème et qu'il faut nous aider à passerce moment difficile", reconnaît la préfète de la Nouvelle-Aquitaine.
 

Au marché ce matin, les badauds étaient pourtant au rendez-vous, comme au marché des Capucins ou des Chartrons où les dégustations ont encore rempli les terrasses, tandis que d'autres faisaient des provisions. Aux Chartrons, certains bars à tapas ont même décidé d'ouvrir, en dépit des consignes gouvernementales.
 

Mais l'affluence n'a pas été la même dans toute la Gironde. À Libourne, les commerçants non-alimentaires ont été privés de marché et du côté de Pessac, dès demain, seuls les stands alimentaires seront acceptés. 

Pourtant, le coronavirus n'aura pas eu raison du beau temps. De nombreux bordelais ont décidé de profiter des rayons du soleil pour se balader sur les quais, ou s'assoir dans l'herbe de Jardin Public, faute de cinémas ou d'autres lieux culturels.
   
 
Ce dimanche est ausis évidemment jour d'élection, et face aux questions liés au maintien de ces dernières alors que tous les rassemblements sont prohibés, la préfète de la région assure que "toutes les mesures de sécurité ont été mises en place". 
 

"Il y avait un choix difficile  faire. Dans la mesure où nous laissons les personnes faire leurs achats alimentaires, il n'y a pas plus de risque d'aller voter que d'acheter son pain", résume Fabienne Buccio.


 
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