Les services de la fourrière et de Bordeaux métropole ne sont plus en mesure de réguler l'afflux d'épaves de voitures dans les rues de l'agglomération bordelaise.
Comment gérer un excédent de voitures abandonnées ? Cette question, collectivités, professionnels et particuliers se la posent dans la métropole bordelaise. Car les épaves sont nombreuses. Il y en aurait même 2 500 en permanence, dans les rues de Bordeaux et de ses environs.
L'abandon dans la rue, "solution de facilité"
La fourrière, elle, ne compte que 700 places, et elle déborde. Entre l'afflux de nouvelles entrées, et les très nombreux véhicules non réclamés, la situation se tend depuis trois ans.
"On pense que beaucoup de nos administrés préfèrent laisser leurs véhicules abandonnés sur le bord de la route plutôt que de saisir un dépanneur ou un garagiste qui devrait être facturé, estime Nicolas Adreotti , directeur général de Metpark, la régie métropolitaine de stationnement.
C'est une solution de facilité".
Réduire les délais
La prise en charge de son véhicule par la fourrière a un coût pour le propriétaire : 226 euros. Il arrive que ce dernier ne réponde pas aux sollicitations et s'abstienne de régler sa note. Un véritable fléau pour la fourrière et la métropole, qui ont saisi la préfecture.
Pierre Brebineau, de la direction circulation et stationnement à Bordeaux métropole, demande notamment un délai plus court entre l'arrivée en fourrière et le transfert à la casse. Actuellement, jusqu'à six semaines peuvent s'écouler entre ces deux étapes.
"Cela nous permettrait de réguler le stockage. Et les volumes stockés pendant un mois seraient multipliés par quatre", estime-t-il.
Chaque année, ce sont environ 7 000 véhicules qui sont enlevés dans la métropole.
Des images étonnantes dans ce reportage de France 3 Aquitaine >