Bordeaux : le maire Pierre Hurmic est favorable à un allègement du couvre-feu dans sa ville

Pierre Hurmic, dont la ville de Bordeaux, est relativement épargnée par la flambée épidémique, plaide pour un assouplissement du couvre-feu à l’approche du printemps.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Alors que la crise s’aggrave dans le Nord et les Alpes Maritimes, des voix se font entendre sur le territoire, dans les zones les moins touchées, pour adapter le protocole sanitaire en fonction de l’évolution de l’épidémie. Et Pierre Hurmic est de ceux-là. A l’instar des élus bretons, lui aussi, souhaite un retour, en partie, à la vie d’avant.
Comme d’autres villes en France, notamment sur la façade atlantique, le taux d’incidence, c'est-à-dire, le nombre de cas de contamination au Covid-19 pour 100 000 habitants, à Bordeaux ne présente pas, pour le moment, un caractère de gravité.

Un couvre-feu à 20h demandé

Au 25 février 2021, on recensait entre 50 et 150 cas/100 000 habitants, des chiffres sous le seuil d’alerte renforcée. Raison pour laquelle, le maire écologiste, appelle lui aussi, à un assouplissement des restrictions et propose de repousser le couvre-feu de 18 heures à 20 heures.

Débuter le couvre-feu à 20 heures me paraît être une bonne idée d’autant que les jours rallongent. Sinon, cela risque de créer des tensions. Entre 17 h 30 et 18h, il y a beaucoup de concentration de regroupement. Les gens se retrouvent dans les commerces en quittant le travail. Cela permettrait davantage de fluidité.

Pierre Hurmic - maire de Bordeaux -

Mieux prendre en compte "la fatigue pandémique"

Un allègement des mesures au nom de la santé mentale. Depuis près d'un an, le moral des Français est mis à rude épreuve et la pandémie pèse sur le quotidien.
La peur de la maladie, l’absence de lien social, l’isolement et la crainte de perdre son emploi se traduisent par des troubles du sommeil, de l’anxiété et parfois la dépression. Ce que l’OMS appelle la "fatigue pandémique" et qui selon l’organisation mondiale pourrait conduire à la désobéissance civile et à une reprise épidémique.

Pierre Hurmic s’inquiète des dégâts à long terme de la crise sanitaire: " Cet état de lassitude entraîne, peu à peu, un rejet des politiques de prévention et des mesures barrières. Les gens en ont tellement ras-le-bol qu’ils relâchent les efforts à réaliser et c’est regrettable ! C’est pour cela que proposer, là où c’est possible, d’un point de vue sanitaire, un petit relâchement de deux heures en fin d’après-midi, ce serait un signe aussi pour les jeunes, qui sont les plus affectés et cela pourrait également les encourager dans leurs efforts".

L'opposition municipale par la voix de Nicolas Florian n'adhère pas à la demande jugée hasardeuse. " Je trouve ça assez imprudent, maladroite pour ne pas dire irresponsable." juge l'ancien maire de Bordeaux. 

Jean Pierre Stahl et Bertrand Joucla-Parker sont allés à la rencontre des Bordelais: les habitants interrogés sont d'accord pour repousser le couvre-feu à 20h. 

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité