Bordeaux : le point sur le projet Bastide-Niel revu par la nouvelle municipalité

Lancé sous l’ère Juppé, le projet Bastide Niel a été en partie retoqué par la nouvelle majorité. Un point a été fait aujourd’hui pour présenter l’avancement de ce chantier remanié.

Ce mardi 22 mars la mairie de Bordeaux a présenté un projet plus "vert", plus social et à taille plus humaine d'un point de vue architectural. Il est niché sur la rive droite de Bordeaux entre l’avenue Thiers et les quais des Queyries. Il a débuté en 2016 et devrait couter 225 millions d’euros. Au total, 35 hectares de friches ferroviaires et militaires seront transformées en 16 hectares d’espaces publics paysagers et 19 hectares d’îlots bâtis. Il y aura plus de 4000 logements mais aussi des bureaux des commerces, des écoles. Sont concernés à terme 10 000 habitants et usagers.

Plus de végétation et d’aération

Les espaces verts seront de 3 à 5 fois plus conséquents que dans le projet initial. "De plus une micro-forêt verra le jour à l’Est de la ZAC », explique la mairie, « des potagers seront également développés dans certains des 21 parcs “3D” (7 000 m² environ) prévus dans le projet urbain ». Enfin, « une réflexion sur les modalités d’intégration d’une trame bleue est en cours ». « C’était dans notre ADN de mettre un peu plus de végétalisation et surtout d’avoir un peu plus de vie », avance Françoise Frémy maire adjointe du quartier Bastide (EELV). « Cela va amener les gens à venir beaucoup plus se rencontrer ».  

La mairie s’est également attaquée à l’architecture même du projet, préférant des constructions moins conséquentes que décidées au départ. « Près de l’avenue Thiers, où l’imposant volume de l’îlot initialement prévu a cédé la place à 7 unités plus aérées, permettant ainsi de créer des espaces privés extérieurs et de générer 3 nouveaux espaces publics », détaille la mairie. « Le bâti puisera en priorité dans la palette des matériaux bio-sourcés locaux  (bois, béton de chanvre, briques, terre et autres), économes en CO2, réduisant les températures d’été dans la ville ».    

Plus de logements sociaux

Alors que la ville a vu l’immobilier exploser ces dix dernières années, la nouvelle mairie a souhaité augmenter le nombre de logements sociaux inscrits dans ce projet. Mille logements sociaux seront disponibles dans ce quartier historiquement populaire. C’est-à-dire 320 de plus que ce qui avait été proposé par l’ancienne municipalité. « Nous on veut qu’il y ait mille familles qui puissent s’installer durablement dans la ville centre parce qu’elles y travaillent et qu’aujourd’hui elles souhaitent acceder à la propriété et elles ne le peuvent pas le faire », explique Bernard Blanc, adjoint au maire (EELV) en charge de l’urbanisme.

L’objectif de la mairie est d’intégrer du BRS, c’est-à-dire du Bail Réel Solidaire sur les opérations à engager. « Le propriétaire achète uniquement son logement (les murs) en accession sociale à la propriété (sous conditions de ressources) », précise-t-elle. « Il loue le terrain sur lequel est construit son logement (ou une partie du terrain pour les immeubles collectifs), au travers d’un bail appelé Bail Réel Solidaire (BRS), signé avec l’Organisme Foncier Solidaire (propriétaire du terrain) ».    

Le point sur l’avancement du chantier

Il a été lancé dès 2016. Une clinique, des bureaux, des commerces, deux groupes scolaires, et plus de 4000 logements devraient être construits.

Ce matin, on annonçait que 60% des ilots étaient déjà signés sous promesse de vente. « On a passé les réseaux etc », détaille Caire Vendé, directrice générale de Bordeaux Métropole Aménagement. « Et donc là on a 20% des chantiers de construction qui sont en cours ».

Certains bâtiments publics ont été livrés en septembre 2021. C’est le cas du groupe scolaire Billie Holiday (18 classes incluant un centre loisirs et un espace sportif de plein air mutualisé). Le projet devrait être livré à l’horizon 2032.

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