Deux cyclistes sont morts et deux autres ont été gravement blessés sur les routes de l'Aude, les deux dernières semaines. Une association d'amateurs interroge le manque d'aménagements cyclables dans le département et rappelle les règles de sécurité routière.
Ce type de drames survient habituellement une fois par an dans le département. Mais ces deux dernières semaines, les routes de l'Aude ont été particulièrement meurtrières pour les cyclistes.
Un Carcassonnais de 41 ans est mort sur la route de Trèbes, le 27 août, après avoir été percuté par un poids lourd sur son vélo. Le 10 septembre, il y a cinq jours, un cycliste de 74 ans était, lui aussi, mortellement percuté par un camion, à Lézignan-Corbières.
Deux autres cyclistes ont enfin été héliportés à l'hôpital depuis Alairac et Bizanet, le 11 et le 13 septembre.
Manque d'aménagements cyclables
Si les circonstances de ces accidents sont différentes, leur proximité dans le temps et leur degré de gravité permettent de s'interroger sur la sécurité des cyclistes dans le département.
Deux variables sont à ajuster, selon Patrick Fayolle. "On manque d'aménagements", commence par dire cet amateur, membre de l'association Carca Vélo, qui rappelle que les deux décès en question sont survenus dans des villes, sur des voies sans piste cyclable.
Des travaux qui lui paraissent d'autant plus nécessaires qu'il voit le nombre de cyclistes augmenter d'année en année à Carcassonne.
Se rendre visible et porter un casque
Autant de nouveaux adeptes qu'il faudra sensibiliser à l'importance de porter un casque, ainsi qu'un gilet réfléchissant et une lumière le soir et la nuit. La sécurité routière est en effet la deuxième variable d'ajustement pour éviter de tels drames à l'avenir, selon Patrick Fayolle.
Son association distribue ce type matériel depuis ses locaux -où elle propose des ateliers de réparation de vélos- et organise des quizz sur le thème de la sécurité routière dans les quartiers prioritaires de Carcassonne.
Sans ambition de compétition, la structure n'a selon lui pas "d'autre raison d'exister" que de rendre "le cyclisme du quotidien accessible à tous et sans danger" sur le territoire.