Le jeune lycéen d'origine marocaine suit une scolarité sans histoire à Bordeaux depuis 3 ans. Mais il est menacé d'expulsion. Alors que toute sa famille vit ici, il risque de devoir quitter la France. Ses proches et ses enseignants se mobilisent.
A 19 ans, Ihab est décrit par ses professeurs comme un élève sérieux. Il est en dernière année de CAP dans un lycée bordelais. Une scolarité compromise par une obligation de quitter le territoire et de rentrer au Maroc. Le jeune homme ne l'imagine pas
Je vois ma vie ici. Je veux continuer ici avec ma famille. Je n’ai plus personne au Maroc
La situation est d’autant plus difficile à vivre que Ihab est le seul enfant de sa famille à ne pas avoir obtenu de régularisation depuis son arrivée en France, en 2014. Pourtant, sa mère, Rachida, a fait les mêmes démarches administratives.
Je ne comprends rien. J’ai déposé les papiers pour tous mes fils, les 3 en fait. Le petit a été accepté et lui non.
Deux pétitions circulent. Elles ont recueilli un millier de signatures. Les enseignants du lycée Beau de Rochas se mobilisent, comme Valérie Yustède
Sylvie Lamalle, une collègue, elle aussi, est révoltée :On va démanteler une famille et ça aura des répercussions et des séquelles psychologiques graves et lourdes. En tant qu’enseignant, en tant que parent, c’est abominable et insoutenable.
On lui a donné l’espoir qu’il allait passer un CAP et alors qu'il a quasiment fait la totalité de sa formation, on lui dit c'est fini ? On ne comprend pas. On trouve tout cela injuste.
L’examen du recours devant le Tribunal administratif a été reporté au 5 février.
D’ici là, le comité de soutien va multiplier les actions pour éviter l’expulsion de Ihab vers le Maroc.