Vendredi 25 octobre, une grue s'effondrait sur huit maisons du quartier Bastide à Bordeaux. Un mois après, les habitants sinistrés n'ont pas pu récupérer leurs affaires et se relogent tant bien que mal.
"Depuis un mois il ne s'est pas passé grand-chose", reconnaît Sylvie Baucher. Vendredi 25 octobre, une grue s'effondrait sur huit maisons, dont la sienne, situées rue du Capitaine Ferrand, dans le quartier de la Bastide à Bordeaux.Depuis, Sylvie, comme la douzaine de foyers sinistrés réunis en un collectif, attend d'en savoir plus sur la suite des événements. Elle a pu être relogée dans une résidence étudiante par le promoteur en charge des travaux, dans un appartement d'une pièce.
"On nous a proposé que des studios, précise-t-elle. Une femme, seule avec deux adolescents s'est vu proposer une solution de relogement, mais ses deux enfants devaient dormir dans le même lit ! "
Accès interdit
L'accès aux logements détruits par la chute de la grue leur reste interdit. "On a tout juste pu récupérer quelques affaires, précise Sylvie Baucher qui assure ne pas avoir de contacts avec le promoteur LP Promotion, à l'origine des travaux, ni avec les assurances.Autre inquiétude : les intempéries. Depuis l'accident, le quartier a connu le passage de la tempête Amélie et les très fortes précipitations de novembre. "Ma maison n'a pas été bâchée, assure la sinistrée. On m'a dit que tout était inondé. Je ne sais pas si c'est vrai. Comme on n'a pas le droit d'y aller, je n'ai pas pu aller vérifier".
Nous on veut juste pouvoir réparer nos maisons et rentrer au plus vite
Sylvie Baucher, sinistrée
"On n'en peut plus , confie Sébastien Gross, coordinateur du collectif des 23 personnes sinistrées. Ce sont des larmes en permanence. On passe trois heures par jour sur ces questions-là, à appeler un assureur qui ne répond pas, à joindre la mairie qui ne rappelle pas..."
Aujourd'hui, on n'a plus de logement, on n'a plus de vie, on est obligé de tout repenser pour l'année à venir, et personne ne nous aide
Sébastien Gross, sinistré
Pour la mairie, ce sont les assureurs qui sont défaillants dans leur prise en charge. Le promoteur, lui, attend les conclusions de l'enquête concernant l'accident avant de s'exprimer.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine