L'opposition municipale a démarré ce conseil municipal par des attaques sur la gestion municipale de la crise liée au Covid-19. Le maire et ses adjoints ont eux critiqué des décisions venues de Paris " avec brutalité ".
Mais que fait le maire face à la crise sanitaire ? Le premier conseil municipal, après la pause estivale, a été marqué par l’impact du Covid-19 sur la vie des Bordelaises et Bordelais. Marqué aussi par un tir nourri de l’opposition en direction de Pierre Hurmic sur sa réponse à la crise. Il a aussi été vivement critiqué pour ses commentaires après les dernières mesures établies par le gouvernement et déclinées localement par la préfète de la Gironde Fabienne Buccio. C'était vendredi 25 septembre et cela concernait la fermeture des bars à 22 heures entre autres.
Nicolas Florian, qui apparait comme le chef de file de l’opposition, a tout de suite déploré “ le manque d’anticipation et de réactivité face à la situation “. L’ancien maire de Bordeaux a égrené des questions : quelles mesures pour les publics les plus fragiles ? Quid des masques, sachant que le maire Nicolas Florian en avait fait distribuer à la population.
L’opposant Thomas Cazenave membre du parti macroniste LREM, a regretté, comme Nicolas Florian, la critique qu’a pu formuler le maire aux dernières mesures décidées vendredi. " Ce n'est pas le rôle du maire de critiquer la position de l'Etat " a-t-il affirmé. Tout comme d'autres élus de l'opposition, il a souligné le trouble que cela peut provoquer dans la population.
La critique d'un Etat jacobin
“ La concertation n’a pas eu lieu “ a résumé Pierre Hurmic. Considérant de fait que “l'acceptation sociale “ dans ces conditions est difficile. Autrement dit, compliqué pour la population d’adhérer à ces mesures prises “ depuis Paris “.Il a souligné que pour lui, fermer les bars à 22 heures étaient “ dangereux “. Le maire regrette que toute la profession soit visée par cette restriction. Après cette heure-là, les clients des bars se retrouvent selon le maire dans des lieux privés, à leur domicile et donc dans des situations risquées.
L'adjoint aux sports, Mathieu Hazouard, a lui témoigné d'une " ambiguité "qui a régné selon lui depuis vendredi dernier quant aux fermetures des équipements sportifs.