Bordeaux : rassemblement contre le 49.3 devant la préfecture

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce mardi devant la préfecture de la Gironde. En cause, l'utilisation du 49.3 samedi dans le cadre de la réforme des retraites. 



La pluie et les vacances scolaires n'auront pas empêché près de 500 personnes de se rassembler ce matin devant la préfecture de la Gironde dans le quartier Mériadeck. Dans la foule des drapeaux de la CGT, FO, UNEF ou SUD.
 

"Je suis bâillonnée, parce qu’on a bayonné le parlement et on les empêche de discuter de cette reforme qui est une réforme à mettre à la poubelle", explique Nöelle, retraitée infirmière. "C’est un sentiment d’impuissance et de rejet du peuple".
 


Des rassemblements ont lieu dans un certain nombre de villes en France dont Bordeaux. Le recours au 49.3 annoncé samedi après-midi par Edouard Philippe est au cœur de la protestation de ce mardi. "C’est à cause du 49. 3, le gouvernement essaie de passer en force", dénonce Marie-Christine, son gilet jaune sur le dos. "Il y avait discussion, l’opposition avait déjà mis a jour beaucoup de choses qui n’allaient pas. Le gouvernement a décidé de tout arrêter et de faire passer la loi comme à l’origine, c’est une honte, d’autant plus que les municipales arrivent et ils veulent absolument que ce soit fait avant. C’est un scandale, on était prévenu ça faisait deux semaines qu’on en parlait mais franchement c’est écoeurant".

Philippe Mano, secrétaire général de l’union départementale FO de la Gironde, parle de "provocation". « On a affaire à un gouvernement autoritariste qui depuis deux ans et demi réprime les gilets jaunes, réprime les syndicalistes, réprime les lycéens lors des passages des épreuves anticipées du bac, et là convoque une réunion samedi un conseil des ministres sur le coronavirus, soit et en profite pour passer le 49.3".

"Donc on s’est retiré de cette conférence de financement", annonce Philippe Mano de FO. "On a appris que la CGT avait fait de même, ça, c’est positif, parce qu’on a un gouvernement qui est isolé, qui est affaibli, et on n'accepte pas cette marque d’autoritarisme. Ca, c’est la forme, mais le fond, on est toujours contre la réforme des retraites".


Dans la foule rassemblée devant la préfecture, un mot revient, "démocratie". "Il n’y a pas de débat au niveau du Parlement", dit Eric Comazzetto, manifestant. "Le gouvernement a utilisé son arme stratégique qui est le 49.3. Dans cette retraite, il y a pas mal de choses qu’il faut modifier. Le gouvernement passe en force. On est en colère, on est dans un Etat démocratique. Le Parlement doit jouer son rôle. Après, il fallait que le gouvernement ait un projet de loi, on va dire plus expliqué, plus argumenté. Et aujourd’hui on sent bien dans l’opinion qu’il y a une grande désapprobation par rapport à ce projet et aujourd’hui le Parlement n’est même pas en capacité de pouvoir en débattre".

Une intersyndicale régionale doit se réunir mardi pour décider de la suite à donner au mouvement.
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