Dans un communiqué, le JNIM qui maintient l'otage bordelaise Sophie Pétronin en détention depuis bientôt deux ans, l'état de santé de cette dernière subirait "une détérioration rapide". Son fils, Sébastien, demande une action du gouvernement.
Le communiqué date du 10 novembre et est signé Jama'at Nusrat al-Islam wal Muslimeen (JNIM), un groupe affilié à Al Qaïda. Ce groupe détient en otage la travailleuse humanitaire bordelaise Sophie Pétronin depuis le 24 décembre 2016, date de son enlèvement à Gao, au Mali.
Les ravisseurs rejettent la faute sur le gouvernement français
"Nous voudrions signaler à la famille de l'otage que la jama'a n'est pas responsable de cette calamité qui frappe Sophie", poursuivent les ravisseurs, rejette la faute sur le gouvernement français, dont "l'obstination" n'a pas permis aux négociations d'aboutir.Le communiqué présente également des "excuses" au fils de Sophie Pétronin, pour "ne pas lui avoir permis de rendre visite à sa mère".
Le groupe #JNIM publie un communiqué en plusieurs langues, dont une version française, sur la détérioration de l'état de santé de Sophie Pétronin, humanitaire franco-suisse détenue depuis près de 2 ans par le groupe jihadiste. pic.twitter.com/ZzpV0oyLav
— Romain Caillet (@RomainCaillet) 11 novembre 2018
Sophie Pétronin malade du paludisme
Sébastien Pétronin avait déjà fait part de sa volonté de rendre visite à sa mère pour lui porter compléments alimentaires et médicaments, Sophie Pétronin souffrant du paludisme depuis plusieurs années.Une visite qui n'a jamais eu lieu, en dépit des négociations entamées.
La dernière vidéo datée de Sophie Pétronin remonte au 6 septembre. La septuagénaire, qui apparaissait affaiblie, en appelait à Emmanuel Macron.
Sébastien Pétronin, son fils, ne supporte plus cette situation. Il exhorte l'Etat à agir rapidement :