La 20e manifestation des gilets jaunes dans le centre-ville de Bordeaux s'est finalement déroulée sans trop de casse ce samedi 30 mars. Deux jours plus tôt, le maire Nicolas Florian alertait pourtant sur la venue de plusieurs centaines de casseurs, et décrétait "ville morte".
Le maire de Bordeaux a-t-il été alarmiste en décrétant "ville morte", lors de la manifestation des gilets jaunes du samedi 30 mars ?
Nicolas Florian s'en défend dans un communiqué, indiquant que ses préconisations ont permis de faciliter le maintien de l'ordre dans le centre-ville.
Il souligne ainsi que sa "mise en garde a contribué à la gestion très efficace de la manifestation par les forces de police et le contrôle plus facile des nombreux éléments à risque venus à Bordeaux pour se livrer à des actes violents" .
Le maire de Bordeaux sera l'invité du JT de France 3 Aquitaine ce dimanche 31 mars à 19 heures.
"Dégâts plutôt limités" et "incivilités résiduelles"
"La vingtième journée de mobilisation des « gilets jaunes » à Bordeaux n’a pas confirmé les prévisions qui avaient circulé depuis le début de la semaine" indique aussi la mairie. "Même s’il déplore quelques incivilités résiduelles, Nicolas Florian se félicite de la dispersion rapide des manifestants, tout en constatant des dégâts plutôt limités" .
Cette 20e mobilisation des gilets jaunes à Bordeaux a rassemblé plusieurs milliers de personnes, avec une affluence plus importante que la semaine précédente.
Selon un bilan dressé par la préfecture à 19 heures, 59 manifestants avaient été interpellés.
En début de soirée, de 200 à 300 gilets jaunes participaient calmement à des débats dans un village de tentes montées sur les quais de Garonne, un rassemblement fixe autorisé par la mairie.
Un bref accrochage, avec tirs de lacrymogènes et de LBD (lanceurs de balles de défense), a eu lieu en début de soirée avec une poignée de gilets jaunes, à 300
mètres de là.
Au moins deux personnes ont été prises en charge par les pompiers, selon l'AFP sur place.
→ Récit : 20e mobilisation des gilets jaunes à Bordeaux, plus de peur que de mal