De nombreuses étudiantes ont organisé une marche à 18h sur le campus de Bordeaux avec des lampes torches. Elles réclament des aménagements d'urgence dans les zones dites sensibles et plus d'éclairage, après le viol d'une jeune femme fin novembre.
Elles n'en peuvent plus : insultes, agressions et même... viol. Les étudiantes du campus de Bordeaux ont décidé de marcher à la lumière des lampes torches ce mercredi 19 décembre pour dénoncer le manque d'aménagements sur ce site de 235 hectares.
Cela fait très longtemps qu'elles ne se sentent pas en sécurité sur le campus. Mais depuis quelques semaines, elles se mobilisent pour que l'administration agisse enfin. En effet, une jeune femme a été victime d'un viol fin novembre : ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Témoignages inquiétants
Déjà cet après-midi, une réunion d'information a eu lieu dans un amphithéâtre. Quelques étudiants faisaient face à la présidente de Bordeaux Montaigne et un commissaire de police.Pour certaines jeunes filles, c'était l'occasion de faire part de leurs histoires inquiétantes qui se sont déroulées sur le campus. Comme cette anonyme, témoin d'une scène choquante :
Nous avons vu une amie à moi se faire étrangler par le même homme qui avait agressé trois filles juste avant...
Pour d'autres, c'est aussi le moyen de dénoncer le manque d'écoute des services de police :
J'ai une amie qui m'a envoyé un message récemment pour me dire de ne pas aller à un commissariat précis parce que quand elle était venue porter plainte pour harcèlement sexuel, on lui a dit que c'était de sa faute.
Caméra, éclairages, policiers
Finalement, l'université a décidé de prendre des mesures pour sécuriser le campus : une caméra va être installée au niveau de l'arrêt de tram de Doyen Brus pour surveiller jour et nuit, un chiffrage a été lancé pour une amélioration de l'éclairage, et des rondes de police ont été mises en place.
Si le risque zéro n'existe pas, ces mesures pourraient donc réduire le risque d'agressions, et permettre aux étudiantes de rentrer chez elles sans avoir la boule au ventre. Les travaux devraient commencer en 2019.