Les très fortes températures qui sévissent sur l'ensemble de l'Hexagone entraînent par endroits une saturation des urgences. A Bordeaux, le service a mis en place une cellule de crise.
Les températures supérieures à 35 degrés, et ce, pendant plusieurs jours. La canicule qui sévit sur une grande partie de la France, dont l'Aquitaine peut s'avérer éprouvante pour les plus vulnérables.
Proche de la saturation
Sur l'ensemble de la France, les urgences sont déjà proches de la saturation. Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes de France alertait cette semaine sur des hôpitaux "à flux tendu" et une "situation déjà catastrophique, aggravée par la canicule"."On sent qu'on pourrait être débordés"
Aux urgences de Bordeaux, une cellule de crise est mise en place depuis mardi 31 juillet. L'objectif : recenser les lits disponibles, en ouvrir des supplémentaires et envisager l'ouverture de places supplémentaires."Nous ne sommes pas en seuil critique pour l'instant à Bordeaux, a nuancé Philippe Revel, chef du pôle des urgences du CHU de Bordeaux, invité du 19/20 de France 3 Aquitaine. Mais nous avons pris toutes les mesures nécessaires parce qu'on sent qu'on pourrait être débordés".
Le risque d'encombrement est réel. Pour autant tous les patients qui se présentent aux urgences ne nécessitent pas de soins en urgence, et peuvent parfois consulter en premier lieu leur médecin traitant.
Les signes qui alertent
Certains symptômes doivent néanmoins alerter et nécessiter une consultation aux urgences. C'est le ca notamment de "toute personne qui est restée dans un lieu chaud, par exemple dans le cadre de ses conditions de travail, et qui présente des troubles neurologiques, des confusions, des malaises", précise Philippe Revel.
Dans les cas les plus graves, ces troubles peuvent aller jusqu’à coma
Regardez l'interview de Philipe Revel, chef du pôle des urgences du CHU de Bordeaux