Colère des taxis : opération escargot de plus de 200 véhicules à Bordeaux et à l'aéroport de Mérignac

Nouvelle mobilisation des chauffeurs de taxis ce lundi 4 mars dans de nombreuses villes de France dont Bordeaux. Après le centre-ville, en milieu de journée, une action vise l'aéroport cet après-midi et peut-être ce mardi matin tôt. Ils protestent contre la nouvelle tarification proposée par l'Assurance maladie pour le transport de malades assis.

Concert de klaxons dans les rues de Bordeaux, près de 180 taxis principalement de Gironde, selon la police, ont circulé en opération escargot dans la matinée vers la préfecture, dans le centre-ville. 

Une mobilisation contre la nouvelle convention liant les taxis à la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM). Elle devait être mise en place le 1er mars mais les syndicats ont obtenu un sursis. 

"Beaucoup de taxis vivent uniquement du transport CPAM", explique Rémi Girot, porte-parole du collectif "team 33". "Entre 30 à 40 % de ces taxis devront déposer le bilan si on applique la nouvelle convention et ça sera entre 20 et 40 % de chiffre d'affaires en moins".

Les chauffeurs sont désormais incités à transporter jusqu'à trois personnes, si possible, pour diminuer les frais. "Le temps de transport et d'attente sera aussi plus long pour les clients."

"Si je récupère un patient après une dialyse, il faudra qu'on attende un autre patient dialysé qui habite dans le même secteur," affirme Frédéric Simon, taxi bordelais. 
Cette journée d'action fait suite à deux manifestations nationales du 11 décembre 2023 et du 29 janvier dernier. Cette dernière avait réuni plus de 400 artisans, venus de toute la Nouvelle-Aquitaine.

Ce lundi 4 mars, des taxis ont aussi souhaité manifester leur colère auprès du maire de Bordeaux avec une revendication locale.

Il y a trop de stations sauvages de VTC à Bordeaux. C'est une concurrence déloyale. Les tensions sont de plus en plus palpables sur le terrain.

Rémi Girot

porte-parole collectif "team 33"

Les manifestants dénoncent le non-respect de la loi Grandguillaume 2, qui prévoit notamment d'interdire les maraudes électroniques, pour imposer aux VTC de rentrer au garage après chaque course.

Action mardi ? 

"On veut voir le maire et le préfet", préviennet les manifestants tandis que les organisations de taxis demandent à être reçues à Matignon.

Les syndicats prévoient de reconduire le mouvement mardi 5 mars s'ils n'obtenaient pas de dates pour un rendez-vous avec l'exécutif.

Localement, les chauffeurs de taxis ont prévu un second barrage filtrant, mardi 5 mars, près de l'aéroport, dès 6 heures cette fois, au niveau du rond-point de Thalès. Un nouveau cortège pourrait en parallèle se rendre sur la rocade bordelaise jusqu’à la gare St-Jean qu’ils devraient par ailleurs partiellement bloquer.  

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