Sévèrement impactés par les six mois de mobilisation des gilets jaunes, les commerçants du centre-ville de Bordeaux estiment avoir perdu toute une partie de leur clientèle. Qui a pris d'autres habitudes. Afin de la convaincre de revenir ils proposent diverses animations en cette rentrée.
Bordeaux a été l'un des bastions des gilets jaunes entre les mois de décembre 2018 et mai 2019.
Six mois de samedis noirs pour le commerce bordelais
3000 à 5000 manifestants se donnaient rendez-vous chaque samedi dans la capitale de la Nouvelle-Aquitaine. Rassemblements qui se terminaient la plupart du temps par des heurts avec les forces de l'ordre au coeur des quartiers historiques.
Conséquence pour les commerçants : des rues désertées par une clientèle apeurée. Et une perte de chiffre d'affaire de 20% en moyenne. Jusqu'à 50% pour certaines enseignes selon une étude menée par la Chambre de Commerce et d'Industrie.
Depuis, la Métropole, le Département, la Région et la CCI ont débloqué un fonds de soutien doté de plus de deux millions d'euros destiné au versement d'une aide financière directe aux plus pénalisés.
Relancer l'activité via la communication et l'animation
L'Etat, pour sa part, a versé 300 000 euros pour soutenir la relance de l'activité commerciale.
Ces 300 000 euros sont utilisés depuis le mois de juin dans des campagnes de communication et dans l'organisation d'animations diverses.
L'objectif étant de donner envie aux déserteurs de revenir se balader les samedis à Bordeaux.
En ce mois de septembre, des tickets de tramway seront distribués gratuitement ainsi que des tickets de parking.
Un festival mêlant théâtre, cirque, chant lyrique, musique et jeux est également proposé.
"Les gilets jaunes ça a été terrible pour nous commerçants, j'espère qu'il va y avoir du renouveau" exprime la gérante d'un institut de beauté de la rue Ste Catherine qui redoute une nouvelle vague de mobilisation de la part des gilets jaunes.
"L'idée c'est de dire aux citoyens revenez en centre-ville, il y a déjà un mouvement engagé, il faut l'amplifier" explique le maire Nicolas Florian.
Cette campagne intitulée "La rentrée de toutes les envies" se tient jusqu'à la fin septembre, avant de nouvelles animations prévues avant les fêtes de fin d'année.
Dans le reportage qui suit, les commerçants témoignent de leur situation :
