Fruits et légumes, fromager ou épiceries fines, les commerces de bouche font leur retour en centre-ville. De plus en plus de commerçants font le choix du petit commerce. Un phénomène qui semble cependant réservé aux grandes villes.
A Bordeaux, une personne sur deux vit seule. Dans les petits commerces, ils trouvent un moyen de se sociabiliser et tisser une relation personnalisée avec leurs commerçants.
Aujourd’hui, de plus en plus de commerces de proximité s’installent, alors que les centres-villes étaient jusqu’ici délaissés des petits commerces. Ce renouveau s’explique par la réutilisation du cœur de ville : les ménages délaissent leurs voitures et préfèrent se déplacer à pieds, ayant ainsi besoin d’une certaine proximité.
La grande distribution propose aussi ce type d’offre, mais les consommateurs n’y trouvent pas la même qualité. Nombre d’entre eux s’inquiètent de la provenance des produits et commencent à avoir peur de l’industrie. L’épicerie, elle, semble rassurer.
Autre élément en faveur des petits commerces : les ménages reviennent vers des achats limités. On ne stocke plus, on gaspille moins et ainsi on recrée un esprit « village » en ville.
Si de plus en plus de commerces de bouche s’ouvrent, l’installation en centre-ville reste compliquée et demande beaucoup d’investissement. Notamment pour les bouchers ou charcutiers qui ont besoin de matériels coûteux comme l’installation d’une chambre froide. Ces dépenses peuvent être soulagées par les pouvoirs publics.
Par exemple le projet du marché Victor Hugo dirigé par la Mairie de Bordeaux prévoit de favoriser les commerces de bouche avec la création prévue de deux enseignes.
Mais comme le souligne Christian Baulme, président de la Ronde des Quartiers : « les pas-de-porte et les loyers sont très chers », bien plus qu’en périphérie.