Comment augmenter les rémunérations en Aquitaine, comme ailleurs, à l'heure où l'inflation vide les portefeuilles ? La question majeure est au cœur de la conférence sociale sur les bas salaires qui s'est tenue lundi 16 octobre à Paris. Dimanche en Politique ouvre le débat entre les représentants syndicaux du patronat et des salariés.
C'était une promesse du chef de l'État fin août 2023. Emmanuel Macron s'était engagé à organiser une conférence sociale entre les partenaires sociaux sous l'égide de la Première Ministre. Elle s'est tenue lundi 16 octobre au Conseil Économique et Social et Environnemental à Paris. Aucune annonce particulière si ce n'est la création d'un haut conseil des rémunérations.
Grégory Gaudel est le secrétaire de la CFDT en Nouvelle Aquitaine regrette.
"Le sujet de la rémunération est fondamental. Il faut de réelles propositions sur ce sujet. Il s'agit de savoir comment inciter les entreprises à revenir à la table des négociations. Trop de branches sont en dessous du SMIC".
"Tout a augmenté"
Cécile Despons, la présidente de la CPME en Gironde, un syndicat patronal, est bien consciente également des enjeux.
"La demande d'augmentation des salaires est logique puisque tout a augmenté. D'une manière générale, les entreprises jouent le jeu. Avons-nous la volonté de le faire ? Oui. La possibilité ? Tout dépend forcément de la santé de chaque entreprise".
La première journée de mobilisation contre les bas salaires le vendredi 13 octobre n’a que peu mobilisé en Aquitaine, comme ailleurs, même si le sujet préoccupe tous les salariés. Le secrétaire départemental de la CGT en Gironde, Stéphane Obé. "On voit bien que les salariés sont dans un moment d’incertitude après des mois de mobilisation contre la réforme des retraites et les impacts des jours de grève sur les salaires. Il y a aussi le contexte international anxiogène avec les conséquences du conflit israélo-palestinien qui risque d’alimenter l’inflation."