Confinement et pâtisserie: chez Jock, "on a vendu en six semaines ce qu'on vend habituellement en six mois"

Les usines agro-alimentaires n'ont pas vraiment arrêté de travailler durant ce confinement pour continuer à fournir les magasins. Mais le confinement des Français a créé de nouvelles habitudes de consommation, de passe-temps, comme la pâtisserie, entraînant un boom des ventes notamment de levures.

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Bien sûr, la crème traditionnelle Jock que connaissent bien les Aquitains a, elle-aussi, connu son petit succès "grâce" au confinement: +150% selon le directeur Jean-Philippe Ballanger.
 


Mais l'entreprise historique bordelaise, créée en 1938 par Raymond Boulesque (l'arrière grand-père du directeur actuel), a d'autres cordes à son arc. L'entreprise est leader en matière de levures chimiques, sucres vanillés, levure de boulanger, en marques distributeurs (donc vendus directement par les enseignes). Et ce sont ces cubes et petits sachets qui ont été activement recherchés par les particuliers confinés chez eux. 

Du coup, chez Jock, quai de Brazza à Bordeaux, l'activité n'a pas vraiment arrêté depuis la mi-mars.

On n'a jamais autant bossé!

Jean-Philippe Ballanger explique que chez eux, on s'est adapté dès le début aux gestes barrières mais que c'est plutôt la forte demande qui a été "difficile à gérer".

Nos ventes ont explosé sur internet
Et même si le magasin était fermé, on a créé un "clic and collect"

On a connu +400% sur certains produits. On a vendu en six semaines ce qu'on vend habituellement en six mois!
 



Pour le patron, c'est surtout au niveau des effectifs qu'il a fallu revoir l'organisation de la production. Car sur une soixantaine de personnes dont 40 en production, "entre 40 et 50% sont partis pour garde d'enfants ou fragilités par rapport au coronavirus".

En deux jours, dans l'usine de 3500m², les postes de travail ont été distanciés quand c'était nécessaire, des plexiglas et une signalétique ont été installés.

Avec la demande mais aussi le contexte sanitaire, "on a créé deux équipes: une du lundi au jeudi, l'autre le week-end et on a instauré des primes".
 

 

Surfer sur la tendance "fait maison"

Le directeur semble avoir été lui-même surpris par cette bonne aubaine pour son créneau. Même s'il a pu le constater parmi ses proches : "je vois mes filles à la maison, elles suivent les émissions et les chefs qui donnent des recettes"...
Et, forcément, cuisiner chez soi nécessite ces fameux ingrédients qui sont au coeur des métiers, des productions de cette entreprise bordelaise...

Au-delà de cette croissance, bienvenue pour l'entreprise, cette tendance est révélatrice de ce que nous vivons actuellement. Face aux peurs: de la maladie, de la perte de travail, les questions financières, reste le quotidien.
Des journées à animer ou partager en famille.
L'occasion de prendre enfin le temps, de (re)découvrir pour les plus jeunes les premiers gestes de cuisine, de ressortir les carnets des grands-mères, aussi parfois.

Pour Jean-Philippe Ballanger :

Il en demeurera peut-être quelque chose de positif, finalement, qui valorise le fait soi-même...


En attendant, l'entreprise fait partie des enseignes qui n'auront pas pâti de ce contexte et qui aura su s'adapter à cette nouvelle demande.

Une exception, quand on voit que certaines enquêtes auprès d'entreprises girondines (CCI de Gironde, club des entrepreneurs du Médoc,...) alertent sur le fait qu'entre 35 à 40% d'entre elles pourraient être en situation de cessation d'activité à l'issue de cette crise...



 

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