Coronavirus : entre solidarité, débrouille et inquiétude, la vie s'organise

Commerces fermés, télétravail pour ceux qui le peuvent, parents contraints d'assurer la continuité pédagogique de leurs enfants... Dans l'attente des annonces d'Emmanuel Macron prévues ce lundi soir, les travailleurs s'organisent,. Illustration dans la métropole bordelaise.

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"C'est un peu une journée test", reconnaît Tiphaine. Habitante de Bruges et salariée d'une boîte d'événementiel à Bordeaux, elle teste ce lundi, le travail à la maison.

"J'ai de la chance, ma boîte s'était assez bien préparée, donc j'ai pu me connecter sans trop de difficultés. 
Et j'habite dans une zone ou la connexion n'est pas trop mauvaise, contrairement à certains collègues qui ne s'en sortent pas".


En plus de son travail, Tiphaine doit aussi garder ses deux enfants. Prévoyante, elle a organisé des activités manuelles même si elle reconnaît ne pas avoir encore tenté d'assurer les cours à la maison. 

Assurer la continuité pédagogique


Depuis l'annonce jeudi soir de la fermeture des établissements scolaires, c'est toute une organisation qui s'est mise en route. Les parents qui gardent leurs enfants, en télétravail ou bénéficiant d'un arrêt, sont censés assurer la "continuité pédagogique", à l'aide des recommandations des enseignants.

Pronote, plateforme dédiée, mails persos… les méthodes de communications entre les équipes éducatives et les parents d'élèves sont variées… et parfois surchargées. Ainsi impossible ce lundi d'accéder à l'espace numérique dédié aux écoliers de la Nouvelle-Aquitaine. 

 

Quand le télétravail n'est pas possible

Certains salariés sont eux dans l'impossibilité de se mettre en télétravail. C'est le cas de Sam, auto-entrepreneuse, à Cadaujac, au sud de la métropole bordelaise. La Fée Tanis, son entreprise, est spécialisée dans le nettoyage en bâtiment et le repassage.

"Après les annonces d'Edouard Philippe, j'ai contacté tous mes clients pour leur dire que j'étais volontaire pour continuer à travailler, mais que je comprenais qu'ils ne le souhaitent pas. 
Sur une quinzaine de clients, seule, une, immunodéficiente, a préféré minimiser les risques".


"Je suis donc allée travailler ce lundi, en gardant mes distances et en faisant attention. Mais je trouve que les gens ne prennent pas cette épidémie au sérieux", déplore-t-elle.
 

Ils n'y croient pas vraiment. Beaucoup m'ont dit : s'ils ont maintenu les élections c'est que ce ne doit pas être si grave que ça.
Sam, auto-entrepreneuse


Comme toute la France, Sam reste désormais en attente des annonces d'Emmanuel Macron, prévues ce lundi à 20 heures. Et imagine, comme la majorité, l'éventualité d'un confinement total, sans savoir si elle pourrait être, ne serait-ce que partiellement, indemnisée. 

 
Réseaux sociaux : solidarité, partage d'informations et relais de fake news
Des rumeurs de confinement total fleurissent sur les réseaux sociaux et les groupes Whatsapp depuis dimanche. Les messages, non sourcés et donc peu fiables,  évoquent des couvre-feu , sur des périodes allant de 45 .
voire 50 jours, sans que rien ne permetternt de les ocnfirmer ou les infirmer avant l'intervention présidentielle.


Sur le très actif groupe Wanted community Bordeaux, la quasi-totalité des messages concernent le confinement. Les questions fusent : comment réparer mon ordinateur pour pouvoir télétravailler ? Quelles enseignes disposent encore de stocks ? Qui a besoin d'aide pour faire ses courses ? Comment aider les sans-abris pendant cette période ?

Une solidarité en ligne qui risque d'être précieuse pour tous ceux qui pour raison de quatorzaine ou de confinement, vont de retrouver coincé à leur domicile pendant plusieurs semaines.
 
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