Les soignants sont soumis à rude épreuve : lutter contre l'épidémie de Coronavirus et assurer le quotidien familial. Beaucoup se retrouvent confrontés à des difficultés pour faire garder leurs enfants.
Ils sont en première ligne face au Coronavirus : les personnels soignants. Depuis le début de cette crise sanitaire sans précédent, ils font front.
Mais derrière la blouse blanche, derrière le masque, se cachent un père, une mère et des inquiétudes dissimulées.
Les horaires ne sont pas adaptés
Le matin, ils doivent laisser leurs enfants. Et les modes de garde ne leur paraissent pas toujours adaptés.
Cécile a 38 ans. Elle est manipulatrice en radiologie et travaille en horaires décalés. Pas facile pour elle de conjuguer travail et vie familiale. Elle doit jongler entre plusieurs emplois du temps.
"Les horaires ne sont pas adaptés : 8h 30-16h 30 sans cantine ça n'aide pas !"
Maman célibataire, Cécile ne peut faire autrement. Mais elle s'interroge aussi sur les conséquences de ce dispositif.
"Là où les enfants des autres sont confinés pour leur sécurité, on demande aux enfants des soignants d'être parqués. On a déjà plus de risque d'attraper ce virus en allant au travail ! "
Le Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux compte 14 000 salariés. Pour répondre aux besoins, les crèches de l'institution ont assoupli leur fonctionnement avec des horaires plus grands pour les plus petits.
Désormais, les structures sont ouvertes jusqu'à 22 heures pour les plus de 3 ans.
Un avantage mais pas forcément une solution pérenne. Les enfants ont de longues journées et pour eux aussi, la situation est éprouvante.
Même constat pour les plus grands. Les promesses d'accueil pour les enfants des personnels de santé, en groupe restreint dans les collèges et les lycées, ne correspondent pas toujours à la réalité du quotidien des familles.
Cécile confie que des mamans se retrouvent parfois dans l'obligation de demander un arrêt maladie pour "assurer leur propre foyer".