Ils ont été fortement touchés par le coronavirus et délaissés pendant le confinement. Les gérants des différents lieux de coworking indépendants tirent la sonnette d’alarme et envoient un texte aux pouvoirs publics.
Comment faire alors que la crise dure ? "On n’est pas les plus à plaindre mais c’est vrai que notre secteur d’activité a été fortement touché. Mota Coworking, La Girafe, le Coolworking, Wigi… Ce collectif composé de quatre espaces de coworking indépendants a décidé d’alerter les pouvoirs publics sur leur situation. En effet, la crise sanitaire et économique a entraîné une baisse de leur chiffre d’affaires d’environ 30 % sur l’année 2020.
Ils ont voulu faire savoir aux pouvoirs publics qu'ils peuvent servir en tant de crise. Leurs « espaces de coworking peuvent répondre à un besoin » et peuvent « représenter une solution ». Avec la mise en place du télétravail, beaucoup ont du mal à travailler à domicile, par manque de bureaux adaptés ou de connexion Internet optimale, par exemple.
On peut faire partie d’une solution pour les télétravailleurs parce qu’on propose de la flexibilité, un cadre de travail et de la convivialité.
Fabrice Jeannet, co-fondateur et gérant du Coolworking rejoint cet avis. "Le cœur de notre activité est de fournir des commodités adéquates pour travailler dans les meilleures conditions et en plus, créer du lien social. "
Vidéo : quel avenir pour le coworking ? >
"Si ça continue, je serai obligée de mettre la clé sous la porte"
Aujourd’hui, ces espaces de coworking tentent tant bien que mal de remonter la pente. Pour l’instant, les coworkers se font très rares.
Depuis le premier confinement, on perd régulièrement des clients, et on voit finalement très peu de nouveaux arrivants
Chez eux, les pics d’activité sont la rentrée de septembre et celle de janvier. Mais malheureusement, avec le confinement de l’automne dernier et la situation très délicate en ce début d’année, le timing a été très mauvais et les gens n’ont donc pas répondu présent. Du côté de La Girafe Coworking, c’est également « très frileux ». "Il y a très peu de clients" déplore Sabine Marzat, fondatrice de la Girafe coworking.
Pour cet espace de coworking, la situation est d’ailleurs très difficile. Sabine Marzat dépense en général 8 000 euros de frais par mois, (électricité, loyer, taxe foncière…). Mais avec la crise sanitaire, elle n’a pratiquement, voire plus aucune rentrée d’argent.
C’est comme si vous avez environ 70 000 euros de charges fixes qui sortent, et vous n’avez plus rien qui rentre.
Elle a d’ailleurs été obligée d’utiliser toutes ses économies afin de pallier ce manque d’argent. De plus, avec le premier confinement, lorsque l’espace était fermé, elle a dû travailler seule pour mettre aux normes son coworking. Changer les portes, les interrupteurs, acheter des gels hydroalcoolique…. Ce qui lui a demandé « beaucoup d’argent et de travail ».
À ce jour, j’ai perdu environ 40 000 euros. Si ça continue, je serai obligée de mettre la clé sous la porte.
Triste constat pour ce secteur que l'on disait prometteur.