Avec 15 nouveaux clusters en Nouvelle Aquitaine et face à la hausse du nombre de contaminations (+115), beaucoup cherchent à se faire dépister. L'ARS de Nouvelle Aquitaine incite les vacanciers à effectuer un test PCR avant de rentrer...
Identifier les clusters pour stopper la propagation du covid-19, c'est le credo des services de santé.
Bien-sûr, c'est parce que le nombre de tests augmente qu'on observe une hausse du nombre des contaminations (dont des personnes qui ne présentent pas de symptômes) mais aussi une hausse de la circulation du virus. Car le nombre de cas positifs augmente aussi, surtout depuis le mois d'août, par rapport au nombre de gens testés.
Pour l'ARS, la vigilance est de mise sur la région et en particulier en Gironde, déclarée en vulnérabilité modérée depuis le 10 juillet 2020, mais aussi depuis la mi-août, les chiffres sont passés dans les Pyrénées-Atlantiques de 1,9/100 000 (cas positif/habitants) semaine 31 (27 juillet) à 6,4/100 000 semaine 32 et 13,8/100 000 semaine 33 ...
(Chiffres ARS)
Tester les vacanciers
Aujourd'hui, après les EHPAD, les entrepreprises représentent un quart des contaminations mais aussi les événements privés et parfois les sites touristiques... C'est pourquoi cette identification doit se faire le plus tôt possible pour éviter un nouveau rebond des contaminations et surtout, c'est bien cela l'enjeu, des hospitalisations en réanimation."Se faire tester avant la reprise, c’est protéger son entourage, ainsi que les personnes les plus fragiles et contenir la propagation du virus". D'où la multiplication de points de dépistage gratuit qui vont au devant des vacanciers, parfois même à l'entrée des plages...
#COVID19 | Situation au 18 août
— ARS Nouvelle-Aquitaine (@ARS_NAquit) August 18, 2020
?Accélération de la circulation du #Covid : ne rapportez pas le Covid dans vos bagages, faites vous dépister avant votre retour de vacances ou votre retour au travail !
? 15 clusters (+ 5)
?113 nouveaux cas
? https://t.co/oiROTwzPl6 pic.twitter.com/R4HwrDTNiJ
L'ARS incite donc les vacanciers qui ont le moindre doute (symptômes du Covid, lieux fréquentés sans respect des gestes barrières, personnes à risque dans son entourage familial ou professionnel, …) "à se faire tester sur leur lieu de vacances, sur la route du retour, avant de reprendre le chemin du travail, de l’école ou de l’université, afin de réduire le risque de transmission du virus dans son cercle familial, amical, scolaire ou professionnel".
Des opérations de dépistage gratuit sont prévues dans la région sur les aires d’autoroute, aéroport, ... (liste des opérations)
Et notamment :
- Dans les LANDES, sur l’A63 aire de Porte des Landes Est (sur la commune de Saugnac et Muret) : le samedi 29 et le dimanche 30 août de 10h30 à 17h30 (horaires prévisionnels susceptibles d’être ajustés, les informations seront actualisées sur le site internet de l’ARS Nouvelle-Aquitaine)
- Dans le LOT-ET-GARONNE, sur l’A62 aire d’Agen porte d’Aquitaine : les samedis 22 et 29 août, de 10h00 à 16h00,
- Dans les PYRENEES-ATLANTIQUES, sur l’A64 aire de Lacq : les samedis 22 et 29 août, de 10h à 15h,
- Dans les DEUX-SEVRES, sur l’A10 aire de Poitou-Charentes : les samedis 22 et 29 août, de 10h à 16h.
Sans ordonnance et gratuit
Même loin de votre domicile, il vous suffit de vous munir de votre carte vitale. Désormais, sans ordonnance vous pouvez vous faire dépister (test RT-PCR : prélèvement naso-pharyngé) aussi bien dans un "drive" que dans de nombreux laboratoires d'analyses ou sous une tente sur de nombreux sites très fréquentés cet été.Ce dépistage peut également être réalisé auprès des infirmiers libéraux (retrouvez la liste des infirmiers proches de son lieu de résidence sur Santé.fr).
Renseignez-vous avant de vous déplacer.
Où se faire dépister ?/ LA CARTE
Le Béarn pas tant à l'abri : masque obligatoire à Pau
Loin du littoral et de ses concentrations touristiques, le Béarn connaît pourtant, lui aussi, une hausse des contaminations.A Pau, au parc des expositions, "1200 tests de dépistages PCR (prélèvement nasal) ont été réalisés lundi, 1000 mardi et on s'attend à 1200 ce mercredi" d'après le Dr Lacrampe, du laboratoire Biopyrénées.
"De zéro contaminé au mois de juin, on est passé à 0,2 à 0,4% (cas positifs/personnes testées), 1,2% au 6 août et le 13 on rejoignait la moyenne nationale de 3% qu'on a bien dépassé cette semaine"...
On parlerait d'une contamination entre 5 et 7% des personnes testées (au-delà de la moyenne nationale établie dernièrement autour de 3%), 13,6 pour 100 000 habitants dans les Pyrénées-atlantiques. D'où la décision de la ville de Pau de rendre le port du masque obligatoire dans son centre-ville.
Dans ce laboratoire palois, capable d'effectuer grâce à un automate près de 1000 tests quotidiens, on commence à sentir la fatigue... En effet, ce sont les hommes et les femmes qui manquent car le personnel formé à utiliser l'appareil est exsangue.
L'équipe de 15 personnes est aujourd'hui de 20 personnes et le laboratoire cherche à recruter.
Le laboratoire recherche des titulaires de licence probioanalytique, bioindustries et tecnologies/ d'une licence sciences de la vie, de la santé, génomique/ d'un BTS chimie, métiers de l'eau, qualité industries alimentaires, biophysique de labo/ DUT génie biologique option agro, génie de l'environnement (service-qualité@biopyrénées.com).
Pour la directrice de l'ARS des Pyrénées-Atlantiques, Maritxou Blanzaco:
"le 64 a été un département privilégié: le virus circulait très peu. Depuis quelques semaines, les Pyrénées-Atlantiques sont en vigilance comme la Gironde, c'est à dire que le taux d'incidence (nombre de contaminés sur 100 000 habitants) a augmenté. (...) C'est normal c'est un département touristique, il y a eu un afflux de touristes conjugué à un relâchement des gestes barrières.... de tout le monde.
Donc la situation est sous contrôle. Elle est maîtrisée mais il faut rester vigilant.
Et la vigilance c'est: tester, tester, tester...
Positif ? Restez responsable
En cas de résultat négatif, attention au faux sentiment de sécurité, le respect des gestes barrières doit impérativement continuer à s’imposer pour éviter une contamination dans les jours qui suivent le test.
Si le test est positif : " la personne est contagieuse. Cela permet aux autorités de santé régionales de la prendre en charge, de l’isoler pour protéger son entourage et d’engager un contact-tracing pour éviter la propagation du virus".