La limitation du nombre de spectateurs, liée à la crise sanitaire pèse sur les finances de l'Union-Bordeaux-Bègles. Pour son président Laurent Marti, si ces restrictions doivent se maintenir tout au long de la saison, les pertes se chiffreront à plusieurs millions d'euros.
Ce samedi marque l'ouverture du championnat. L'UBB reçoit Brive au Stade Chaban-Delmas. Cinq mille supporters sont attendus dans les tribunes. Le stade dispose pourtant de plus de 30 000 places. Mais, crise sanitaire oblige, le public sera forcément très dispersé.
"Ca risque de sonner un peu creux", reconnaît Mamadou Diaby, troisième ligne de l'UBB. "C'est malheureux pour le club, c'est malheureux pour le président", renchérit Christophe Urios, le manager de l'UBB.
Des finances sous tension
Malheureux et très inquiétant pour les finances de l'UBB comme pour celles de l'ensemble des clubs professionnels. Les recettes des jours de matches constituent jusqu'à 70% des revenus de ces derniers."Si on accueille jusqu'à 5 000 personnes, on limite la casse, car on peut accueillir nos partenaires, nuance Laurent Marti, président de l'UBB, invité du 19/20 de France 3 Aquitaine. On limite la casse, mais on perd quand même toute la vente billetterie, la buvette, ce qui représente jusqu'à 400 000 euros par match".
Pas de dérogation possible
Le président de l'UBB a bien tenté de négocier avec les autorités afin d'accueillir plus de spectateurs, tout en respectant les distanciations physiques. "On a sept secteurs possibles à Chaban. C'est un stade avec beaucoup d'entrées, et c'est un stade de centre-ville, auquel on peut accéder en transport, à vélo, à pied… Mais comme nous sommes en zone rouge, le Premier ministre Jean Castex a dit à notre préfète qu'il n'y aurait pas de dérogation (…) C'est comme ça, il faut s'y plier".Dans l'attente d'une aide gouvernementale
Pour autant, le président de club souligne que la formule imposée ne pourra être viable dans la durée. "On ne peut pas se permettre de perdre de 5 à 8 millions d'euros de revenus si on reste à 5 000 spectateurs sur les 16 matches de la saison (...)Nous sommes en train de négocier avec le gouvernement pour avoir des subventions, des aides aux places perdues. Je sais que le gouvernement a débloqué 2 milliards d'euros pour la culture et c'est très bien. J'espère qu'il en débloquera aussi une partie pour le sport. Le sport, c'est des retombées économiques et un vecteur de cohésion sociale, et on sait qu'on en a tous besoin en ce moment".
Autre source d'inquiétudes : la présence de cas positif à la Covid-19 au sein de l'équipe. Si plus de trois cas sont détectés dans l'effectif, la rencontre doit être reportée. Le compte est bon pour la rencontre du 12 septembre, mais la pression est réelle. "C'est un peu cauchemardesque. On vit une période très difficile (…)"
Voir l'interview de Laurent Marti, invité du 19/20 de France 3 Aquitaine