Covid-19 : finies les vagues, "il faut considérer la Covid-19 de la même manière que la grippe" estime Santé Publique France

Le Covid-19 fait-il un énième retour ? Pas vraiment, selon Santé Publique France. En Aquitaine, si le nombre de cas remonte, il reste en dessous des seuils d'alerte. L’inquiétude ne semble donc plus de mise, trois ans après les premiers confinements.

Les chiffres sont doucement remontés, depuis le début du mois de mars, après un pic au début du mois de décembre. La Nouvelle-Aquitaine reste cependant à la 11e place des régions les plus touchées.

Remontée des cas depuis février

Au 20 mars, la Nouvelle-Aquitaine affichait un taux d’incidence de 48 pour 100 000 habitants, bien en deçà des seuils d’alerte et des chiffres de la fin d’année. En décembre 2022, ce taux s’établissait à 715 pour 100 000 habitants au 15 décembre, pic de la dernière vague de Covid. 

Pas de quoi s’inquiéter donc, mais la vigilance doit rester de mise : les chiffres remontent depuis le mois de février, tandis que les dépistages sont de moins en moins réalisés. En une semaine, le nombre de dépistages a baissé de 10% en Nouvelle-Aquitaine.

"On ne se dépiste plus parce que la grande majorité est déjà primo-vaccinée, et il n'existe plus de procédure spécifique lorsqu'on a un PCR positif", précise Laurent Filleul, responsable de Santé Publique France en Nouvelle-Aquitaine.

Plus de vague

Cette légère remontée des chiffres n'inquiète pourtant pas les analystes. "Il faut arrêter de parler de vagues épidémiques. La covid-19 est désormais un virus qui va circuler à travers la planète et sera toujours présent. Il faut le considérer comme la grippe", explique Laurent Filleul.

Les hospitalisations suivent quant à elle cette tendance : elles ont augmenté entre 6 % et  20% en moyenne sur les cinq départements de l’Aquitaine. Ce léger rebond ne se constate cependant pas au niveau des décès : 256 décès ont été recensés depuis le début de l’année, dont 45 depuis le mois de mars. 

Désormais, la totalité des contaminations présentent le variant Omicron. Ces contaminations concernent d’ailleurs largement les personnes âgées et particulièrement les nonagénaires, considérées comme les plus fragiles.

Les doses de rappels optionnelles

Face à la situation, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé, mercredi 30 mars, de nouvelles mesures concernant la vaccination. L'organisme détermine trois priorités selon la catégorie de la population. Priorité faible : ce sont les adolescents et les enfants. Ils n'ont plus besoin de réaliser une vaccination particulière.

Les personnes en priorité moyenne sont les moins de 60 ans, sans pathologie particulière. L'OMS leur préconise une primo-vaccination complète (une dose et un rappel), "ce qui est déjà le cas d'une grande partie de cette population", indique Laurent Filleul.

Enfin, la priorité élevée concerne les personnes de plus de 60 ans, les adultes présentant des comorbidités ou des formes d'immunodépression. Une dose de rappel, la troisième donc, est à réaliser entre 6 et 12 mois après la seconde.

"Pour l'instant, l'OMS reste réservé quant à la répétition ou non de ce schéma. Pour l'instant, cela ne concernerait qu'une dose supplémentaire", précise le responsable de Santé Publique France en Nouvelle-Aquitaine.

Le masque, toujours recommandé

Le masque, comme les gestes barrières ont progressivement disparu ces derniers mois du paysage quotidien. 

Les gens sont épuisés et ont l'esprit saturé par cette épidémie et les règles qu'elle a engendrées. Mais il ne faut pas oublier que le masque protège, au-delà même de la Covid.

Laurent Filleul

responsable de Santé Publique France en Nouvelle-Aquitaine

Santé Publique France préconise donc de le porter en cas de maladie ou en présence de personnes fragiles. En parallèle, de nombreuses recherches sont menées pour évaluer l'impact de la Covid sur la population française. "Certains n'ont toujours pas retrouvé l'odorat ou présentent des myocardites suite à une contamination. Les symptômes sont tellement divers, il est désormais temps de définir ce qu'est la Covid longue", résume Laurent FIlleul.

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