Cybercriminalité : attention danger, la Gironde contre-attaque

Ordinateurs, téléphones mobiles, tablettes, objets connectés, ils font de plus en plus partie de notre quotidien. Cette intensification des usages donne aux cybercriminels l'occasion de développer leurs attaques. Le département de la Gironde se mobilise pour alerter sur les dangers.  

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ce n'est plus vraiment exceptionnel. Un mail avec un virus, grand classique, qui met le bazar dans votre ordinateur. Mais il y a aussi les demandes de rançon qui polluent aujourd'hui la vie des entreprises, des collectivités. Il suffit d'un manque de vigilance et de quelques clics pour que le hacker rentre dans votre système informatique : il verrouille vos données et vous réclame de l'argent pour vous en rendre l'accès. 


Une cardiologue bordelaise réputée l'a appris à ses dépens. Elle s'est fait "cryptolocker" c'est -à-dire verouiller son système et n'a plus eu accès à ses informations, ni à ses dossiers médicaux. Elle n'a pas payé... elle a tout perdu.
"Les hackers sont extrêmement ingénieux et s'adaptent. Le but dans la plupart des cas, c'est l'appât du gain", explique Matthieu Rouveyre, vice-président du conseil départemental de la Gironde, en charge du numérique.


Avec le développement du télétravail depuis le confinement, la menace n'a fait que s'intensifier. On parle d'un usage d'Internet en augmentation de 30 % lors du premier épisode. D'où cette mission que s'est donnée le Conseil départemental :  informer les collectivités vulnérables des dangers et responsabilités qui pèsent sur leurs épaules. 

Les acteurs publics et parapublics ne sont peut-être pas suffisamment informés des risques qu'ils encourent et des solutions pour se prémunir. 

Matthieu Rouveyre - Vice président en charge du numérique - Conseil départemental de la Gironde 

Un monde obscur

Pour mesurer l'ampleur de la menace, prenons l'exemple du  Conseil départemental de la Gironde : deux milliards de connexions ont été bloquées. Dans ce cas, ce sont des scans de hackers qui balayent des adresses IP, jusqu'à ce qu'ils trouvent une porte d'entrée de votre ordinateur. Monnaie courante donc. 

Mais aussi on dénombre également 5 000 attaques contrées, un chiffre en augmentation de 20 % depuis le début du confinement. Ou encore des 30 000 malware, ces logiciels malveillants qui créent des portes dérobées dans le système, par exemple via le fameux mail qu'il ne fallait pas ouvrir.

Tout est bon pour gagner de l'argent. Les hackers entrent aussi dans les ordinateurs pour utiliser du " temps machine", c'est-à-dire utiliser les ressources des serveurs pour effectuer des calculs. En échange, ils gagnent de la cryptomonnaie. Un monde complexe pour initiés de haute volée. Et qui fait peur "Il ne faut pas être honteux des attaques sinon on ne va pas faire progresser la cybersécurité", insiste Matthieu Rouveyre.  

La sécurité numérique du département

Pour bien des collectivités de Gironde, c'est un univers impénétrable. Souvent, les communes n'ont même pas de service informatique. D'où cette initiative imaginée par la collectivité départementale pour protéger les plus vulnérables. Tous les soirs, les données des ordinateurs des communes qui le souhaitent, sont collectées.

On a mis en place une ingénierie. On a deux grandes pièces avec d'énormes serveurs. Toutes les nuits, on fait remonter les données des collectivités avec une sauvegarde. Même si leurs données sont piratées, on peut les restaurer.

Matthieu Rouveyre

Car il y a une sacrée responsabilité qui pèse sur les épaules des élus. Les administrés livrent toutes sortes de données à la mairie, l'école, pour payer la cantine. Donc des coordonnées bancaires, des documents d'identité pouvant conduire à une usurpation d'identité peuvent être, du jour au lendemain, livrés en pâture. 

Des spécialistes très recherchés

Pour contrer ces attaques, il faut des spécialistes. Et ils sont très courtisés. Quelques écoles d'ingénieurs forment les futurs responsables de la sécurité informatique. "C'est compliqué de recruter de bons spécialistes en cybersécurité. Ils sont débauchés par des entreprises de pointe et les services de l'Etat, comme les services secrets", indique Mathieu Rouveyre.  L'élu du département sait que pourtant, les collectivités en ont besoin. Il leur faut dans ce cas des salaires attrayants. 

 

Vendredi 29 janvier, une journée d'information dédiée à la cybersécurité

Le conseil départemental de la Gironde en est l'organisateur. A cette occasion, un hackhaton réunit des élèves ingénieurs qui se livreront, autour de scénarios informatiques, à une « cyberattaque ». A la clef, un des prix offerts par le Département.

Cette démonstration présentera les types d’attaques les plus courantes et comment s’en prémunir. Six écoles y participent:  ENSEIRB-MATMECA, Master de Cryptologie et sécurité Informatique (CSI) de l'Université de Bordeaux, EPSI (École d'ingénierie informatique), YNOV Campus, CESI école d'ingénieur et EPITECH.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information