Des fonctionnaires au volant de bus scolaires pour faire face au manque de chauffeurs : qu'en pensent les transporteurs en Gironde ?

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Les fonctionnaires peuvent désormais conduire un car scolaire. Pour lutter contre le manque de chauffeurs, un décret publié au Journal officiel permet à tous les agents de la fonction publique de cumuler leur emploi avec des heures de ramassage scolaire.

C’est une des professions touchées par une pénurie de personnel. Le métier de chauffeurs de cars scolaires ne fait plus rêver. La situation s’est aggravée avec l'épidémie de Covid-19 et les confinements. La pandémie a éloigné de l'emploi de nombreux conducteurs, qui se sont tournés vers d'autres métiers.

Franck lui est resté. Son métier, il le pratique depuis 20 ans, malgré des conditions de travail contraignantes et un petit salaire : 1500 euros à la fin du mois. "Je le fais parce que le métier me plaît, mais c’est vrai que c’est dur. On ne part pas à la même heure, on ne revient pas forcément à la même heure. La journée peut être très variable. Du travail en plus, du travail en moins... Ce n’est jamais pareil".

60 % des chauffeurs sont à temps partiel


Ce chauffeur a la chance d’être à temps plein. Une situation loin d’être la même pour tous. Dans l’entreprise où il travaille en Gironde, plus de 60 % des chauffeurs sont à temps partiel. Sa hiérarchie a des besoins. Elle cherche à recruter une quinzaine de conducteurs, mais les candidats sont rares.

Pour sa direction, le texte signé par la Première ministre Elisabeth Borne, d’autoriser les fonctionnaires à cumuler avec leur emploi "une activité lucrative de conduite d'un véhicule de transport scolaire ou assimilé", va dans le bon sens.

" Vous savez, un service scolaire le matin, c’est assez limité. C’est une heure le matin, une heure le soir pour les services les plus courts, donc on peut imaginer deux heures de plus par jour. Après, il faudra voir l’articulation avec le métier effectué par ces fonctionnaires ".

Conjuguer les emplois du temps et surtout la formation. Devenir chauffeur de cars scolaires nécessite au minimum deux mois d’apprentissage. Une formation qui a un coût : 5 000 euros. Celui-ci pourra-t-il être supporté par les entreprises de transports ? Toutes n'en ont pas les moyens. À la veille de la rentrée 2022, Clément Beaune, le ministre des Transports, estimait qu’il manquait alors «un peu moins de 4.000 chauffeurs de bus» dans l’Hexagone. 

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