C'est un nouveau débat qui surgit autour d’un nouveau report des élections régionales : dix présidents de régions s'y opposent donc celui de la Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset. "Toutes les élections sont essentielles" écrivent-ils.
Dix présidents de région de droite comme de gauche s'opposent, dans une tribune conjointe dimanche au Figaro, à un éventuel nouveau report de la date des élections régionales en raison de l'épidémie de Covid-19.
"Toutes les élections sont essentielles. Ce n'est pas au Conseil scientifique de confiner la démocratie!", affirment dans ce texte Renaud Muselier (LR, PACA), François Bonneau (PS, Centre-Val de Loire, Valérie Pécresse, (ex-LR, Île-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR, Hauts-de-France), Carole Delga (PS, Occitanie), Christelle Morançais (LR, Pays de la Loire, Hervé Morin (Les Centristes, Normandie), Alain Rousset (PS, Nouvelle-Aquitaine), Laurent Wauquiez (LR, Auvergne-Rhône-Alpes et Ary Chalus (Guadeloupe unie/LREM, Guadeloupe).
#departementales2021 et #regionales2021 : toutes les élections sont essentielles | « La démocratie l’exige : votons en juin pour les élections départementales et régionales », tribune signée avec mes collègues de @Regionsdefrance https://t.co/JPX2v4foRy
— Alain Rousset (@al_rousset) March 21, 2021
La troisième vague de l'épidémie du Covid-19 relance le débat sur un nouveau report des élections régionales et départementales de juin, fermement rejeté par les élus locaux et la droite, mais dont le sort dépend d'un avis du Conseil scientifique d'ici au 1er avril.
Les élections sont fixées à ce jour au 13 juin pour le premier tour et au 20 juin pour le second. Ce scrutin est "un moment important du fonctionnement démocratique de notre pays", écrivent les signataires: "Ce serait faire preuve d'un pessimisme étonnant sur l'évolution de la situation sanitaire compte tenu des mesures annoncées et contradictoire avec l'optimisme affiché au plus haut sommet de l'État. Nous savons qu'il est possible d'organiser les opérations de vote dans le cadre d'un protocole sanitaire très sûr".
S'agissant de la campagne électorale, "citoyens, entreprises, associations, nous avons toutes et tous su adapter nos modalités de fonctionnement, notre accès à l'information, notre manière de débattre. Nous ne pouvons pas suspendre la démocratie à un retour à la normale alors même que tout le monde s'accorde à penser qu'il faudra s'habituer pour longtemps à vivre dans un nouveau contexte sanitaire", poursuivent les présidents de régions. Et d'interroger : "La situation sanitaire de mars peut-elle, sous couvert d'une clause de revoyure, servir de prétexte au report d'une échéance électorale prévue en juin ?".