Largement en tête des intentions de vote des scrutins européen de 2024 et présidentiel de 2027, le parti d'extrême droite s'ancre dans le paysage politique, en Aquitaine comme dans le reste du pays. Sa vice-présidente et députée de la onzième circonscription de la Gironde, Edwige Diaz est l'invitée de Dimanche en Politique.
Dans l'hémicycle, ils se sentiront un peu seuls, mais ils feront certainement entendre leurs voix.
Les trois sénateurs du Rassemblement National, nouvellement élus en septembre, auront comme leurs collègues à examiner en première lecture le projet de loi immigration porté par Gérard Darmanin à partir de ce lundi, avant qu'il ne soit étudié par l'Assemblée Nationale. Un texte très attendu, notamment le fameux article 3 qui porte sur la régularisation des travailleurs sans papiers des métiers en tension et qui devrait faire l'objet de débats houleux. Un test également pour le Rassemblement National qui pourrait voter ce que Marine Le Pen a qualifié de "petite loi".
"Personne ne peut remettre en cause la volonté du Rassemblement National de lutter contre l'immigration à tous les niveaux. Oui, on pourrait voter cette loi, mais à condition que l'article 3 en soit retiré. Mais il y a une forme de cacophonie autour de ce qu'il y aura exactement dans cet article ".
Le débat parlementaire, les élections européennes à court terme et présidentielles à moyen terme, le RN, qui surfe sur des sondages très flatteurs, est en ordre de marche. Tout en comptant ses deniers. Le parti va lancer un emprunt auprès de ses militants en décembre afin de financer la campagne électorale européenne de Jordan Bardella. Car les banques ont refusé les demandes de prêt du RN.
Pour Edwige Diaz, qui travaille déjà sur les élections municipales de 2026, l'Europe reflète un enjeu majeur : " Avec nos alliés, nous voulons une autre Europe que celle d'aujourd'hui".