La Mission pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern a dévoilé, ce 19 décembre, le montant des aides accordées aux cinq sites sélectionnés en 2022 pour les départements d’Aquitaine : 1 202 000 euros au total. L'occasion de remettre en lumière l'histoire de nos territoires à travers ces sites atypiques.
Cinq sites ont été retenus en 2022 par la Mission du Patrimoine :
- Les hauts-fourneaux de la forge d’Ans à Cubjac Auvézère Val d’Ans (Dordogne) ;
- L’église Notre-Dame de Lorette à Saint-Michel de Lapujade (Gironde);
- L’Hôtel de Bourrouilhan à Saint-Sever (Landes) ;
- Le Château Solar à Castelmoron-sur-Lot (Lot-et-Garonne) ;
- Le château Bijou à Labastide-Villefranche (Pyrénées-Atlantiques).
En Aquitaine, la Fondation du patrimoine appuie son action sur un réseau d’une quarantaine de bénévoles qui œuvrent chaque jour à la préservation de ce patrimoine de proximité. Ainsi, chaque année, la Délégation Aquitaine accompagne plus d’une centaine de projets de restauration privés et publics (moulins, chapelles, lavoirs, granges, châteaux, manoirs, etc.).
Chacun des projets de restauration soutenus par la délégation est porteur de retombées positives sur la vie locale, l’économie, les emplois dans le bâtiment, le tourisme et le commerce. 1 € apporté par la Fondation du patrimoine génère 21 € de retombées économiques induites.
Mais ces restaurations sont aussi l'occasion d'échanges et de partages entre les habitants des sites concernés. La sauvegarde du patrimoine culturel et naturel a une forte portée symbolique qui procure souvent un sentiment de fierté et de mise en valeur de leur cadre de vie.
Dans les Pyrénées-Atlantiques
Le château Bijou à Labastide-Villefranche
DOTATION : 256 000 €
LE SITE : « Bijou » est un ensemble remarquable constitué d’une villa monumentale néo-italienne et de ses jardins parsemés d’aménagements savamment organisés sur le domaine. Il fut entièrement remodelé et transformé de 1913 à 1924.
LES TRAVAUX : Fin XXe siècle, la villa fut dépecée et incendiée, et le parc laissé à l’abandon. La restauration de la villa consistera en une remise en état complète du clos et du couvert tels qu’ils se présentaient avant l’incendie.
En Dordogne
Les hauts-fourneaux de la forge d’Ans à Cubjac Auvézère Val d’Ans
DOTATION : 168 000 €
LE SITE : ces fourneaux sont un rare témoignage de l’activité industrielle du Périgord au XVIIIe et XIXe siècles. Destinés à fabriquer des canons de marine, ils ont ensuite été reconvertis en forge à ustensile de l’industrie sucrière.
TRAVAUX : Ils nécessitent une restauration importante afin de résoudre les problèmes structurels, mais aussi pour conserver leur forme actuelle et le fonctionnement réel de l’ouvrage.
En Gironde
L’église Notre-Dame de Lorette à Saint-Michel de Lapujade
DOTATION : 278 000 €
LE SITE : L’église a été érigée entre 1860 et 1864. Elle est construite sur deux niveaux, la chapelle en
bas, avec la source qui coule au pied de l’autel et, au-dessus, une église destinée à accueillir les nombreux pèlerins.
LES TRAVAUX : La tranche d’urgence concerne un certain nombre de travaux de gestion de l’eau, ainsi que de vérification et reprises structurelles nécessaires à la réouverture du lieu.
Dans les Landes
L’Hôtel de Bourrouilhan à Saint-Sever
DOTATION : 300 000 €
LE SITE : Situé en entrée de ville médiévale, l’hôtel conserve plusieurs vestiges de l’enceinte édifiée dans les années 1450, dont une tour de défense.
LES TRAVAUX : après la première campagne de travaux, une deuxième phase de restauration est nécessaire afin d’achever la rénovation des espaces qui permettra d’ouvrir cet hôtel particulier privé à la visite.
Dans le Lot-et-Garonne
Le Château Solar à Castelmoron-sur-Lot
DOTATION : 200 000 €
LE SITE : l’ancien château abrite actuellement la mairie. Il a été remanié par son plus célèbre propriétaire, Félix Solar (1811-1870), dans le style mauresque au XIXe siècle.
LES TRAVAUX : si le bâtiment est aujourd’hui globalement hors d’eau grâce à des travaux réalisés par le passé, les deux derniers niveaux, qui ne sont plus occupés, ont beaucoup souffert du manque d’entretien et des infiltrations répétées. Par ailleurs, des problèmes subsistent au niveau des toitures.
Identifier et sauver le patrimoine en péril
En septembre 2017, le président de la République Emmanuel Macron a confié à Stéphane Bern une mission d’identification du patrimoine en péril et de recherche de nouvelles sources de financement pour le restaurer. De cette initiative est né le « Loto du patrimoine », dont le produit a été attribué à la Fondation du patrimoine.
Un partenariat a été établi par une convention pluriannuelle entre la Fondation du patrimoine, le ministère de la Culture et FDJ, renouvelée en 2021 pour une durée de 4 ans, pour organiser cette
opération originale, qui a suscité, dès son lancement, l’engouement des Français.
Plus de 4 800 sites en péril ont ainsi été signalés sur la plateforme participative www.missionbern.fr et des millions de joueurs participent chaque année, en jouant aux jeux de grattage et de tirage « Mission Patrimoine » de FDJ, à la sauvegarde du patrimoine.
Les sites peuvent également bénéficier de collectes de dons et de mécénats sous réserve de leur
éligibilité et, pour ceux protégés au titre des monuments historiques, de subventions du ministère de la Culture.
Depuis son lancement en 2018, grâce à l’engouement et à l’attachement des Français à leur patrimoine, le Loto a apporté plus de 125 millions d’euros à la Mission Patrimoine – dont plus de 26 millions pour l’édition 2022.
Source : communiqué Mission du Patrimoine Stéphane Bern 2022.