Un vote de pure forme car le nom était connu. L'ocassion surtout pour Nicolas Florian de livrer ses quatre défis pour l'avenir qui est plus qu'un bout de chemin de quelques mois avec les Bordelais. Nicolas Florian jette les bases d'un programme électoral qui reste à étoffer avec ses équipes.
Il n'aura fallu que 16 minutes au conseil municipal pour élire formellement le nouveau maire Nicolas Florian. Il est monté à la tribune sous les applaudissements et de suite, le discours en main, il a parlé de ses défis.
Il me revient de relever le défi de demain, de l'année prochaine...
D'entrée de jeu et en évoquant ses priorités telles les bases d'un projet électoral, il prévient :
Je m'inscris dans la durée, les prochains mois seront l'objet d'un projet commun avec une équipe déterminée par la même volonté de voir ses habitants heureux.
Saluant ses illustres prédécesseurs qui ont toujours fait un long séjour dans le fauteuil qu'il occupe aujourd'hui : " Je veux me montrer digne de cet héritage. "
#Bordeaux Le nouveau maire Nicolas Florian veut " une ville qui partage " et met en avant le "vivre ensemble " Discours en cours au conseil municipal pic.twitter.com/qfvwE8gFBl
— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) 7 mars 2019
Quatre grands défis qui s'inscrivent dans l'avenir
Quatre défis essentiels, et la priorité du nouveau maire, le défi démocratique pour remédier à la grave crise de la représentativité que traverse le pays.
Je serai le maire du rassemblement.
Saluant le grand débat lancé à travers le pays par Emmanuel Macron, il a pour ambition de poursuivre
Je veux prolonger le débat dans notre ville
Il engage son équipe dans ce défi et annonce "la création d'une maison de la parole et du débat où nos concitoyens pourront débattre tous les 15 jours et être associés aux décisions. Il évoque aussi le principe d'une consultation d'intiative citoyenne . Il vuet aussi soummettre aux Bordelais les grands projets.
Je veux être le maire de la co-construction.
Nicolas Florian a choisi Alexandra Siarri comme deuxième adjointe et c'est un signe fort qui rejoint son deuxième défi : la cohésion sociale. Il entend faire plus et mieux dans ce domaine.
C'est vital pour l'équilibre de notre ville.
Signe d'une priorité, le maire va engager un bilan de ce qui est fait dans les quartiers, des besoins pour présentation devant les élus avant l'été.
Pour mettre en lumière son troisième défi, le maire fait référence à une formule de Jacques Chirac en 1992 " La lmaison brûle et on regarde ailleurs ". L'urgence climatique fait son entrée en force. Il engage " à réviser nos modes de vie. "
Je compte prendre des mesures fortes.
Constructions, déchets, préservation des ressources, mobilité, lutte contre l'évasion énergétique, et un terme pour clore le chapitre : la sobriété.
Enfin, le quatrième défi, à la lumière des derniers événements qui ont placé Bordeaux sous les feux des projecteurs de façon inhabituelle : " l'encadrement du développement démographique. "
Cible des critiques des gilets jaunes, Bordeaux est apparue ces derniers mois comme une vilel qui a exclu notamment par le prix des logements. Il prône donc une évolution du cap engagé ces dernières années : " une politique qui s'oriente vers l'habitant autant que vers de nouveaux arrivants".
Nicolas Florian promet " un nouveau destin pour les boulevards."
La reconnaissance de l'opposition
Les élus socialistes, du Rassemblement National ont tous salué la " courtoisie " qu'ils reconnaissent dans les relations passées avec le nouveau maire. L'opposition, par la voix de l'élu socialiste Matthieu Rouveyre, juge cette désignation : " Côté relations, ce sera plus serein. Nicolas Florian nous a montré par le passé qu'il était capable de discuter "
Première réaction de @mattrouveyre après l’élection de @nflorian33 à la mairie de #bordeaux pic.twitter.com/8WiVoalR19
— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) 7 mars 2019
Michèle Delaunay, figure socialiste du conseil, lui adresse un message public : " Vous avez une tache très difficile car beaucoup de dossiers demeurent irrésolus. Michèle Delaunay évoque les événements récents nous ont fait prendre conscience... Elle appelle à construire " une ville moins inégalitaire, plus accessible. " Le logement étant la principale difficulté.
Pierre Hurmic pour les écologistes est " en attente de relations nouvelles et la concrétisation de l'esprit collaboratif " évoqué par le maire dans son discours lorsqu'il s'est adressé à ses opposants.
" Garder les pieds sur terre "
Le maire de Bordeaux de 49 ans envisage donc une action dans la continuité mais en imprimant aussi sa patte pour l'avenir. Il a salué longuement son prédecesseur Alain Juppé qui a montré " de la bienveillance envers les unes et les autres ", sa vision du " bien vivre ensemble, le respect de lautre, sa modération."
Il est gaulliste, je suis gaulliste, il est mon ami, je suis son ami et c'est ça qui compte.
Le maire de Bordeaux a d'ores et déjà mis sur orbite une équipe rajeunie pour l'accompagner vers le victoire en 2020. Et il a bien fallu déjà respecter des équilibres politiques. La première place d'ajoint revient donc à l'élu Modem Fabien Robert en charge de la culture comme précédemment.
Nicolas Florian a commencé son discours par un hommage à sa famille : " Je compte sur eux pour m'aider à garder les pieds sur terre".
Et il a à deux reprises voulu donner l'image d'un maire, d'une homme qui vit comme tous les autres dans la ville. Il continuera à "venir en tram à l'hôtel de ville".
Prochain conseil muncipal le 25 mars pour rentrer dans le fond des actions et la précision notamment des délégations confiées aux adjoints.
Le maire de Bordeaux a donné sa première conférence de presse ce matin à l'issue de son élection. Il y présente ses ambitions pour Bordeaux, , comment il entend fédérer l'équipe municipale dans un projet pour les élections de 2020, donc son positionnement politique. Il explique pourquoi " son parti c'est Bordeaux ".
Cette élection en images avec Elise Galand et Didier Bonnet :
#Bordeaux Le nouveau maire Nicolas Florian désigné à 9 H 27 au bout de 16 minutes par les élus de la majorité municipale. Les opposants n'ont pas pris part au vote. @franceinfo @nflorian33 @Bordeaux pic.twitter.com/BGxyRULTY1
— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) 7 mars 2019