Elles tuent des milliers d'oiseaux chaque année : les fenêtres et baies vitrées, cibles d'une nouvelle campagne de la LPO

C’est un prédateur auquel on ne pense pas. Les surfaces vitrées des bâtiments tuent chaque année des centaines d’oiseaux. Pour endiguer le phénomène, la LPO lance une campagne de sensibilisation.

“Oiseaux et vitres, est-ce que tu percutes ?” Le jeu de mots de la dernière campagne de sensibilisation de la LPO interpelle. En ligne de mire de l’association de protection de faune aquitaine, les fenêtres et autres baies vitrées. Le seul centre d'Audenge, sur le bassin d'Arcachon, a recueilli, en 2023, 111 oiseaux, victimes d'un choc violent. 

Autocollants anti collision

Fléaux dans les agglomérations, notamment à cause des immeubles modernes, les surfaces vitrées sont un double dangers pour les oiseaux. “La propriété transparente du verre le rend imperceptible, et les reflets masquent la présence de la paroi ,que l’oiseau finit par percuter durant son vol”, explique la LPO. 

Selon l’association, ils seraient “des milliers” chaque année à mourir suite à une collision avec une vitre. Pour autant, des gestes simples existent pour limiter les risques. “Il est conseillé de ne pas installer de plantes ni de mangeoires à proximité des surfaces à risque, pour ne pas attirer les oiseaux”, débute la LPO. 

La solution-clé reste cependant l’application d’autocollants anti-collisions sur les vitres, ou encore l’installation de rideaux, stories ou “dessins à la craie ou à la peinte”, pour signaler le danger. “Les lignes verticales sont plus efficaces qu’horizontales, ainsi que les marquages clairs et en extérieur”, précise la LPO.

Un centre par département


Pour inciter la population à agir, un défi “anti-collisions” a été lancé sur la plateforme Diffuz. Elle rassemble déjà une trentaine d’Aquitains, prêts à relever le défi. 

Si malheureusement vous êtes témoins d’une collision, sachez qu’il n’est pas toujours nécessaire d’intervenir. “Si l'oiseau est inerte après le choc, le mieux est d’attendre une heure ou deux jusqu'à ce qu’il reparte de lui-même. S’il ne s’envole pas, il doit être rapidement pris en charge par une structure adaptée", explique l'association de protection animale. En Gironde, il s’agit du centre de soin de la LPO à Audenge. Cinq autres sites sont répartis dans la région, notamment à Bergerac, Pouydesseaux ou encore Ustaritz.

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