Pas de vague de fermetures pour l'instant, mais les effets du confinement pourraient se faire sentir à la rentrée.
Deux mois de confinement suivis d'une période de distanciation sociale : cette première partie d'année 2020 est exceptionnellement difficile à vivre pour les entreprises même si, pour l'instant, on ne semble pas assister à une hausse importante des fermetures de sociétés. Grâce, sans doute, aux multiples aides, reports des charges, et emprunts d'Etat mis en placeces derniers mois.
Seulement, ces mesures, si elles permettent de passer les cap des premiers mois, ont un autre effet : créances et emprunts devront être honorés à un moment ou à un autre et, lorsqu'il sera temps de payer, lorsqu'il n'y aura plus de chômage partiel, la situation des sociétés dans tout le pays pourrait bien devenir très préoccupante. En effet, en cas d'absence de trésorerie, les entrepreneurs n'auront guère d'autre solution que de mettre la clef sous la porte ou de licencier. C'est donc le spectre d'une crise à retardement qui est craint par tous les secteurs d'activités.
Alors, pour essayer d'anticiper, les Chambres de Commerce et d'Industrie jouent la carte de l'information. Exemple en Gironde où une cellule d'urgence a été mise en place depuis le début du confinement. L'objectif est d'accompagner les entrepreneurs dans leurs diverses demandes, et là surprise : toutes les aides n'ont pas été demandées par les sociétés qui y avaient droit. Pour quelles raisons ? Difficile à savoir. Peut-être le nombre de dossiers et de sollicitations à établir a-t-il rendu difficile la visibilité de certaines aides, peut-être les ayant droit ne pensent-ils pas être fondés à les réclamer.
En tous cas la CCI de Bordeaux Gironde engage les entrepreneurs à appeler son standard afin d'être mis en relation avec la cellule de crise et de monter autant de dossiers que possible. Il faut dire qu'il y a urgence : Par exemple, en ce qui concerne le fonds d'urgence de Bordeaux Metropole, plus que 15 jours pour faire sa demande alors qu'il reste près de la moitié des 15 millions initialement débloqués. Mais Bordeaux n'est pas seule dans cette situation puisque d'autres communautés de communes ont mis en place des fonds, entre autres dans le Libournais et en Médoc. Il est donc conseillé aux entrepreneurs de se rapprocher de leur CCI afin d'être informé de l'évolution des aides disponibles. Aucune d'entre elles ne sera superflue dans les mois à venir.