Dans une interview exclusive, Florian Brunet, porte-parole des Ultramarins dresse un bilan particulièrement amer de la saison des Girondins, reprochant à la présidence ses décisions, et une absence de communication avec les plus fidèles supporters du club.
"C'est une surprise inespérée. Mais ce ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt". Florian Brunet ne cache pas son amertume. S'il se réjouit de la 6e place inattendue des Girondins au classement, le porte-parole des Ultramarines déplore le traitement réservé par le club aux supporters.
A la veille de la venue de l'actionnaire Nicolas de Tavernost au Haillan, Florian Brunet dresse un bilan en demi-teinte de la saison du club.
Une direction "pas compétente"
Parmi les motifs de griefs, la direction du club, "pas toujours compétente ni dans la lignée de ces prédécesseurs", ou encore le départ du gardien Cédric Carasso, non renouvelé par Bordeaux après huit saisons. "Cette cassure explique la suite. Carasso était une figure du club et de son histoire. L'absence d'hommage lors de son départ est une attaque envers l'institution", assure le porte-parole des ultramarines.Un soutien à Gourvennec mal vécu
Le soutien inconditionnel du club à l'entraineur Jocelyn Gourvennec, en dépit de ses mauvais résultats interroge également. "Un soutien au-delà des limites. On a été interloqué de l'absence de réaction à Granville", assure le supporter qui fait référence à l'élimination de Bordeaux (2-1) en 32e de finale de la coupe de France.Jocelyn Gourvennec a ensuite été remplacé par Gustavo Poyet qui a pris ses fonctions en début d'année, "un changement qui a bien marché", concède Florian Brunet qui déplore néanmoins la "répression" mise en place à l'encontre des supporters.
L'institution est encore attaquée. Nous faisons partie de l'institution. Le virage sud fait partie de l'institution ! Les Girondins de Bordeaux doivent être une grande famille et nous construisons cela depuis vingt ou trente ans.
En février, une quarantaine de supporters Girondins a passé la nuit en garde-à-vue, après avoir bravé l'interdiction d'accéder au stade de la Meinau, à Strasbourg. " On nous bafoue. Laisser courir les plus fidèles supporters pendant 24 heures en prison, sans aucune réaction du club… On est meurtris. Où est la famille des Girondins de Bordeaux?"
La présidence en ligne de mire
La présidence des Girondins, et notamment Stéphane Martin, même s'il n'est pas nommé sont donc dans la ligne de mire des supporters. "Les anciens présidents incarnaient réellement le club, faisaient respecter l'institution, assure Florian Brunet. Ils étaient là quand ça n'allait pas et savaient taper du poing sur la table. C'est ça qui nous a manqué cette année."Pour autant "on ne veut pas diriger", assure Florian Brunet. "Mais on ne veut pas être négligés, ni sous estimés. Le virage sud a une énorme importance. On ne peut pas d'un côté dire qu'on met l'ambiance, et font des beaux tifos, et de l'autre ne pas écouter ce qu'on a à dire".
Nous sommes les gardiens du temple, de l'institution. Et cette année, elle a été attaquée de manière inacceptable, ce qui nous inquiète pour l'avenir.
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